Le président de «20 Minutes», Olivier Bonsart, a estimé mardi qu’il y avait en France un quotidien gratuit «en trop», alors que des informations de presse ont fait état de négociations pour un rapprochement entre les acteurs de la presse gratuite d’information. «Très clairement aujourd’hui, le marché dit qu’il y a un gratuit en trop», a déclaré Olivier Bonsart lors d’une conférence de presse, rappelant que «la France est le seul pays où il y a 3 gratuits». Le président du quotidien a rappelé qu’en 2013, «20 Minutes», «Direct Matin» et «Métro» avaient accusé à eux trois 18 millions d’euros de pertes, avant de souligner la position de «20 Minutes» de leader de la presse gratuite d’info avec une part de marché qui atteint 50% sur le 1er trimestre de 2014. Interrogé sur des négociations en vue d’un rachat de «20 Minutes», le président du quotidien a confirmé que des discussions entre les 3 gratuits avaient bien lieu, mais assuré que «rien de très concret n’en ressort[ait]». En mars, la «Lettre de l’expansion» évoquait des discussions entre TF1, propriétaire de «Metronews», et le groupe Bolloré, qui détient «Direct Matin», afin de racheter «20 Minutes». Interrogé sur une éventuelle disparition de la version papier du quotidien gratuit, Olivier Bonsart, qui préfère désormais parler d’«un pure-player qui édite un journal» plutôt que d’«un print qui a aussi un site internet», a par ailleurs expliqué que «l’entreprise est organisée pour que ça n’aie aucune importance». «Aujourd’hui nous sommes une entreprise numérique, on verra bien…», a-t-il dit.
