Alexia LAROCHE-JOUBERT, Présidente d’Adventure Line Productions (ALP) A.
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Désormais à la tête d’ALP, quel est votre plan d’action ?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
J’arrive d’abord avec beaucoup d’humilité. Ma double spécificité est d’avoir produit d’énormes programmes dans de gros groupes, mais aussi d’avoir été entrepreneur dans une mini-structure que l’on a démarré à deux (Banijay, ndlr) et que l’on a fait monter à la force du poignet, le couteau entre les dents. L’aventure entrepreneuriale est quelque chose de lourd mais ça permet aussi d’avoir une vigueur, une énergie que j’ai envie de faire profiter. Mon autre caractéristique est d’avoir produit dans beaucoup de genres différents : divertissements, variétés, documentaires, etc, et jusqu’à 200 Prime. Mon but est assez simple : donner aux équipes d’ALP les moyens d’être créatives. Je me suis beaucoup renseignée sur Jacques Antoine, le créateur de la société. Il disait : «Plus c’est fou, plus c’est audacieux, plus j’ai envie». J’essaie de m’inscrire dans cette logique et de permettre aux équipes de se sentir libres.
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La ligne de conduite «aventure» d’ALP peut-elle s’élargir?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
Il faut garder notre pré carré «aventure», et même aller plus loin. Après, il s’avère que nous produisons d’autres genres de programmes. C’est le cas par exemple de «On a échangé nos mamans» (NT1) que moi-même j’avais produit sur M6 au lancement. Sachant qu’il y a énormément de compétences au sein d’ALP, il faut diversifier la typologie de programmes produits.
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Quelle est votre position sur l’acquisition de formats ?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
Maintenant que nous faisons partie d’un énorme groupe avec la fusion de Zodiak et Banijay, nous sommes dans plus de vingt pays, avec une quarantaine de sociétés. Cela veut dire que nous avons une force de création à l’intérieur même du groupe.
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Quelles tendances percevez-vous ?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
Il y en a une multitude ! Mais il y a très clairement une pénurie de formats. J’ai repéré des territoires émergents comme la Corée qui est très liée à la Chine. Ils ont un traitement du plateau très original. Ils l’écrivent telle une narration, avec des accélérés, des ralentis et des focus.
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Comment appréhendez-vous la production de «Koh-Lanta» (TF1) ?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
Il n’y a pas de productions équivalentes en France, à la fois en termes d’engagements humain, technique et financier. C’est une énorme production. Huit mois, c’est le temps nécessaire pour bâtir un «Koh-Lanta». Ce programme mobilise 80 Français et 40 locaux pour 42 jours de tournage.
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Peu de gens le savent, mais ALP fait un peu d’action sociale dans les destinations où vous tournez…
Alexia LAROCHE-JOUBERT
C’est vrai. Il y a une vraie profession de foi à aider la population qui nous accueille pendant les tournages. On s’est installés cette année au Sud du Cambodge qui connaît de gros retards économique, agricole et industriel. On emploie plus de 100 personnes sur place. On propose des formations gratuites en anglais. On leur apprend toute la préservation de leur espace naturel avec une politique de protection de recyclage de l’eau et des déchets. On n’arrive pas juste tel un essaim et l’on repart. C’est l’inverse. On s’inscrit dans la durée.
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Des projets en cours ?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
On mise beaucoup sur la création. C’est le cas d’«Ecole de l’Aventure» sur TéléToon+ avec les deux experts, Laurent et Teheiura (ex «Koh-Lanta»), qui vont apprendre à dix jeunes à développer leurs qualités d’équipe, à progresser et à devenir de vrais aventuriers. Je l’ai pitchée pour l’international à New York avant l’été. On a aussi produit «Undressed» pour NRJ12 où des célibataires ont 30’ pour apprendre à se connaître en tenue d’Adam et Eve. Le programme crée le buzz car il est un peu scandaleux mais quand on le regarde, il est super chic.
LES DIRIGEANTS
Alexia-Laroche
JOUBERT
Présidente
COORDONNEES
23 Rue Linois 75015 Paris
DATE DE CREATION
1972
PRODUCTIONS
«Koh Lanta» (TF1) ; «Fort Boyard» (France 2) ; «On a échangé nos mamans» (NT1) :…
