Altice n’écarte pas de participer aux enchères pour les droits de la Ligue 1 de football

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Altice n’écarte pas de participer aux enchères pour les droits de la Ligue 1 de football et «regardera» le dossier en temps voulu, a indiqué mardi Alain Weill, le PDG de SFR Group, la filiale française du groupe de médias et télécoms. Le responsable s’est montré rassurant sur la solidité financière du groupe, soulignant que son fondateur Patrick Drahi «n’(était) pas un aventurier» au cours de la conférence «Médias» organisée par «Les Echos». «La stratégie de convergence» d’Altice entre médias et télécoms «n’est pas du tout remise en cause», a souligné l’ex-patron de NextradioTV alors que le groupe Altice a vu son titre plonger en Bourse de plus de 50% depuis le début du mois suite à des résultats jugés décevants. Cependant, Altice est «d’abord un opérateur télécom», et n’est pas «dépendant des contenus» comme peuvent l’être les groupes de télévision payante Canal+ ou BeIn Sports, a-t-il souligné. L’opérateur s’est offert en 2015 les droits de la Premier League de football anglais pour 300 millions d’euros et a décroché cette année ceux de la Ligue des champions à partir de 2018 pour trois ans pour 1,1 milliard d’euros. «La Champions’ League (Ligue des champions) commencera en septembre prochain, on verra si on doit ajouter des droits premium. On verra en fonction de la date à laquelle sera annoncé l’appel d’offres» pour la Ligue 1, «on n’est pas pressé mais le moment venu on regardera», a détaillé le responsable. Alain Weill a estimé qu’il ne «(fallait) pas se précipiter pour lancer cet appel d’offres» pour lequel la Ligue de football professionnel espère obtenir plus d’un milliard d’euros, selon des informations de presse. «Il y a toujours des solutions, seul, avec d’autres. Toutes les options sont ouvertes», a-t-il ajouté, suggérant une possible alliance avec un partenaire en fonction des conditions de l’appel d’offres. Alain Weill a estimé que SFR présentait déjà une offre de contenus attractive, qui n’ont pas été assez monétisés. «Les contenus sont là, l’an dernier le contenu a peut-être pallié certaines insuffisances commerciales, le contenu doit être valorisé en tant que tel», a-t-il noté.