Antoine ALLARD, Directeur de la communication de Cap Digital

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L’agence Cap Digital vient de publier sa cartographie des nouvelles tendances. Sur le plan média et publicité, le constat est assez simple : les nouvelles technologies sont de plus en plus utilisées. Françoise Colaïtis, Délégué Générale Adjointe de Cap Digital et Antoine Allard, Directeur de la communication de Cap Digital, reviennent pour media+ sur ce phénomène.

media+

Les médias d’information sur le net, comme Konbini, Brut ou encore Spicee gagnent de plus en plus de vues et continuent à fortement émerger. Comment expliquer cette progression ?

Antoine Allard

Les médias sociaux tels que Konbini ou encore Brut ont su trouver une nouvelle audience avec un mode de diffusion inédit et particulier. Ils ont compris comment produire du contenu pour une cible avec un mode de diffusion qui correspond à cette cible. Ce genre de médias doit se poser deux questions importantes : comment produire de l’info ? Et comment la distribuer ? Les réseaux sociaux sont aujourd’hui un point d’entrée sur l’information. C’est d’autant plus vrai pour la population la plus jeune. Il faut tout de même rappeler que les réseaux sociaux ne font que diffuser de l’information mais ne produisent pas de contenu.

media+

Vous annoncez une augmentation de 50% par an des ventes de casques de réalité virtuelle d’ici 2022, soit 70 millions d’unités. Comment l’expliquez-vous ?

Antoine Allard

Les nouvelles technologies, dont les casques de réalité virtuelle changent d’usage. Aujourd’hui, ces casques quittent le champ du jeux vidéo pour aller vers un format culturel et de découverte. En effet, de nombreux documentaires utilisant les casques de réalité virtuelle font leur apparition pour une meilleure expérience visuelle. Cette technologie s’immisce aussi dans les entreprises et le monde professionnel. De plus, l’humain est sans cesse en recherche de toujours plus de sensations fortes et de réalisme.

media+

Vous annoncez aussi que 50% des recherches web seront vocales d’ici 2020. Comment est-ce possible ?

Antoine Allard

Les surfaces vocales sont réputées pour leur simplicité et leur rapidité. Le message n’est pas naturel certes, mais on les utilise de plus en plus. 73% des visites de sites internet se fait aujourd’hui sur mobile. Et les interfaces vocales via les smartphones émergent de plus en plus. Il faut aussi se rendre compte que de plus en plus d’objets du quotidien vont être à l’avenir pilotés par la parole. De grands groupes comme Amazon, Google ou encore Apple se modernisent et poussent à cet usage. Ils cherchent évidemment à faire évoluer cette technologie. Mais leur utilisation dépend de la culture, de l’âge et est différente selon les zones géographiques. Ainsi, en Asie et aux Etats-Unis, les surfaces vocales sont énormément utilisées. En France et en Europe, d’un point de vue plus général, nous sommes un peu plus en retard. Nous n’utilisons pas encore assez cette technologie.

media+

Alors que la musique par abonnement est entrée dans les mœurs, c’est au tour du jeu vidéo de faire sa mue vers le même modèle économique. Comment l’expliquer ?

Antoine Allard

La clé du succès réside dans la facilité d’accès au produit. Les grands acteurs du jeux vidéo comme Sony ont intégré cette méthode d’abonnement pour distribuer les jeux vidéo, que ce soit sur le smartphone ou sur les consoles de salon. Ces grands acteurs ont en plus investi en masse sur les Stores des smartphones.