Arnold Schwarzenegger endosse de nouveau le perfecto du Terminator

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Mon défi fou cinéma

Il nous avait promis qu’il reviendrait et il a tenu parole. Arnold Schwarzenegger endosse une nouvelle fois le perfecto du Terminator, ce cyborg à visage humain qui, il y a trente ans déjà, nous annonçait un futur où l’humanité serait dominée par les machines. Cinquième chapitre de la saga d’anticipation créée par James Cameron en 1984, «Terminator Genysis» (en salles mercredi) nous transporte en 2029. John Connor (Jason Clarke), qui mène avec ses troupes la résistance contre les machines, est sur le point de remporter la victoire finale, celle qui rendra sa liberté à l’humanité. C’est sans compter avec l’intelligence des cyborgs qui, pour étouffer la rébellion dans l’oeuf, envoient l’un des leurs, en 1984, éliminer Sarah Connor (Emilia Clarke), la mère du chef rebelle avant même qu’il soit né. De son côté, John Connor envoie son fidèle lieutenant Kyle Reese (Jai Courtney) pour la protéger.

Si les fans de la saga reconnaîtront la trame de la série qui consiste en des allers-retours dans le temps, il découvriront aussi que ce volet, réalisé par Alan Taylor, explore de nouvelles directions, pas toujours faciles à suivre. «Les avancées technologiques en matière d’intelligence artificielle nous permettent de vraiment réactualiser la saga à une époque où Skynet (c’est le nom de la conscience informatique qui dirige le monde dans le futur, ndlr) n’est plus une hypothèse», explique David Ellison, l’un des producteurs de cet épisode qui succède à ceux de 1984, 1991, 2003 et 2009. Les scénaristes ont introduit de nouveaux événements dans ce «reboot», procédé en vogue à Hollywood qui consiste à tourner une nouvelle version d’une même histoire.Il permet à Arnold Schwarzenegger de reprendre du service, à 67 ans, après une parenthèse politique de sept années où il fut gouverneur de Californie et surnommé… «Governator». «Un mois après avoir achevé mon mandat de gouverneur, j’ai reçu un coup de fil de Megan et David Ellison – les producteurs du film – qui m’ont demandé si j’étais partant pour un autre épisode de Terminator, et j’ai dit oui tout de suite», a-t-il relaté lors d’une récente conférence de presse à Paris.

Pour la quatrième fois en 31 ans (il n’a pas joué dans le 4e volet) Schwarzenegger interprète donc le rôle qui lui a valu une célébrité planétaire au début des années 1980, après une carrière dans le culturisme où il fut sacré cinq fois Monsieur Univers. «Je suis devenu très vite l’acteur le mieux payé au monde. Aujourd’hui, ces questions ne m’intéressent plus. J’ai tout l’argent que je veux, je ne saurais même pas comment tout dépenser», déclare celui dont les revenus, entre mai 2014 et mai 2015, sont estimés à 96 millions d’euros. Mais ne pense-t-il pas avoir passé l’âge pour ce genre de rôles? «Je suis vieux, mais pas obsolète», plaisante-t-il en citant l’une des répliques du film qui, à coup sûr, deviendra culte.

En forme de clin d’oeil, l’une des scènes clés de cet épisode met en scène le combat entre le Terminator d’Arnold Schwarzenegger d’aujourd’hui et le Terminator de 1984 recréé en images de synthèse. «La question que je me suis posée en voyant ce combat c’est de savoir qui je voulais voir gagner», a dit l’acteur, né en Autriche dans un milieu modeste, et qui incarne pour beaucoup le rêve américain.

Preuve qu’il est au mieux de sa forme, il va reprendre un autre de ses rôles fétiches, celui de Conan le Barbare, tout en biceps lui aussi, dont un nouvel opus sortira en 2016.