Arte diffusera du 19 au 23 décembre une série documentaire quotidienne réalisée par la cinéaste Agnès Varda, «Agnès de-ci de-là Varda», carnets de voyages à la rencontre de l’art contemporain, de la vie et d’artistes en France et dans le monde, sous forme de «chroniques légères». «C’est un regard de touriste, surtout avec le désir de rencontrer l’art contemporain là où on peut le voir», dans les musées, les biennales ou les expositions, mais aussi dans la rue, souligne Agnès Varda, 83 ans, qui a reçu la presse dans sa salle de montage rue Daguerre, dans le XIVe arrondissement de Paris. «C’est vraiment des chroniques de voyage», ajoute-t-elle. «Il n’y a pas d’intention absolument de transmettre ce qui est important, mais de transmettre ma curiosité». De Berlin au très rare réalisateur Chris Marker, de Jacques Demy à l’artiste plasticien Pierrick Sorin, de Nantes au Portugal, des pêcheurs de Sète au peintre Pierre Soulages: la réalisatrice des «Glaneurs et la Glaneuse» ou des «Plages d’Agnès» passe d’un sujet à l’autre selon la méthode du «marabout bout de ficelle» qui fait sa signature, au gré du hasard, des opportunités, de sa curiosité et de ses envies, emmenant le spectateur avec elle. «Je crois que, dans cette utilisation des accroches et des soit-disant «par hasard», se crée un sens. Ce n’est pas moi qui veut donner du sens, il y a un sens que vous attrapez ou que vous sentez si vous voulez. Je n’ai aucune tyrannie de message», explique-t-elle. Diffusés pendant cinq jours d’affilée autour de 22h00, les épisodes de 45’ chacun donnent à chaque fois la parole à des artistes plasticiens ou cinéastes, connus ou moins connus comme Kikie Crêvecoeur de Bruxelles ou Monsieur Bouton de Lyon, au gré de déambulations dans plus d’une dizaine de villes et de pays, de la Suède au Mexique en passant par le Brésil, la Russie ou l'Allemagne.
