ARTE : «Chabrol, l’anticonformiste», un portrait tendre et joyeux du cinéaste réalisé par sa belle-fille

427

ARTE diffusera dimanche «Chabrol, l’anticonformiste», un portrait tendre et joyeux du cinéaste réalisé par sa belle-fille et ancienne collaboratrice, Cécile Maistre-Chabrol, inséré dans un cycle consacré par la chaîne à la figure de la Nouvelle vague. «J’ai essayé de faire un portrait fidèle de l’homme que j’ai connu et beaucoup aimé», avait confié la réalisatrice lors de l’avant-première de ce documentaire diffusé au Fipadoc de Biarritz en janvier.

«Claude Chabrol a fait 58 films en 50 ans et puis 30 téléfilms aussi. Il a vécu une longue vie, je pense que chacun a son Chabrol et je vous livre le mien».Dans ce portrait de 56 minutes riche de nombreuses images d’archives, elle raconte l’enfance joyeuse dans la Creuse du petit Claude pendant la Seconde guerre mondiale, puis les études de pharmacie dans le Paris de l’après-guerre qu’il sèche pour aller à la Cinémathèque, et les premiers films qu’il produit grâce à sa première épouse avant de passer à la réalisation de son premier long métrage, «Le Beau Serge».

Sur un ton à la fois drôle et sensible, on suit la longue carrière du cinéaste, la rencontre avec l’actrice Stéphane Audran, sa muse et deuxième épouse, puis avec Aurore, sa scripte et la mère de Cécile Maistre-Chabrol, la réalisatrice, que le cinéaste a adoptée. On découvre, ponctué d’extraits de ses films, l’ambiance bon enfant et familiale des tournages -deux de ses trois fils et sa fille adoptive travaillent avec lui-, le goût de la bonne chère et les bons mots de ce libre-penseur pipe au bec sur les plateaux télé. Les témoignages d’Isabelle Huppert et François Cluzet, deux de ses acteurs favoris, ou encore celui de la sociologue Monique Pinçon-Charlot, viennent compléter le portrait de ce chroniqueur ironique de la bourgeoisie, décédé en 2010.

«Je souhaite que ce soit l’occasion de redécouvrir son oeuvre, de donner envie de l’explorer encore. Car il s’agit véritablement d’une oeuvre éclectique, étonnante, unique en son genre. A mon sens la plupart des films de Chabrol ne vieillissent pas car leur sujet reste toujours d’actualité. C’était le plus important : garder vivant cet esprit d’anticonformisme qui je trouve manque beaucoup aujourd’hui», résume la réalisatrice.

ARTE, qui a coproduit ce documentaire avec l’Ina et Plan B et Compagnie, le diffusera dimanche à 22h40 après le film «La cérémonie». Le cycle Chabrol se poursuit le lundi soir avec «Le boucher» et «Juste avant la nuit».