B. LOUVET (CANNESERIES) : «La compétition qui se veut très internationale, pointue et grand public»

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CANNESERIES revient pour une 2ème édition du 5 au 10 avril 2019. Cet évènement ouvert à tous, organisé par une association indépendante présidée par Fleur Pellerin, se déroulera concomitamment au MIPTV. Rencontre avec Benoît LOUVET, Directeur général de CANNESERIES.

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Comment CANNESERIES se différencie-t-elle des autres festivals de séries?

Benoît LOUVET

Nous nous concentrons sur plusieurs éléments : Cannes, la croisette, les marches et le Palais des festivals. CANNESERIES est adossé au MIPTV qui accueille 10.000 professionnels. Sur le festival, nous nous focalisons sur la qualité de la compétition qui se veut très internationale, pointue et grand public. Le deuxième aspect est d’avoir choisi une trentaine de séances spéciales pour organiser des rencontres avec le public et des masterclass.

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Comment la synergie entre CANNESERIES et le MIPTV s’illustre-t-elle ?

Benoît LOUVET

A travers le forum de coproduction, «In Development», que nous organisons ensemble. CANNESERIES s’occupe de l’appel à candidatures et de l’aspect éditorial quand le MIPTV apporte sa capacité à organiser des événements. Ce forum de coproductions a tellement bien fonctionné l’an dernier que nous l’installons cette année au cœur du MIPTV. En parallèle, nous avons deux «World Premiere» communes dont «Beetcham House». Nous travaillons aussi à des passerelles pour faire accéder le plus facilement possible les accrédités du MIPTV, aux séances en compétition. 

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CANNESERIES est donc à la fois un événement grand public et professionnel?

Benoît LOUVET

Oui, nous insistons sur ces deux piliers. On a beaucoup cité l’exemple de la série israélienne «Miguel» programmée et récompensée l’an dernier, qui finalement sera diffusée dès le 5 avril sur CANAL+. Nous sommes très fiers de cela. D’un autre côté, il est primordial que le grand public puisse accéder à l’auditorium Louis Lumière, cette salle mythique, pour assister à des projections de séries que l’on voit d’habitude sur son écran de télévision.

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De quel budget disposez-vous ?

Benoît LOUVET

Comme l’an dernier, entre 3 et 4 M€. L’idée est d’être à l’équilibre et de convaincre de nouveaux sponsors. A terme, nous souhaitons qu’il y ait plus de fonds privés que de fonds publics. Il faut souligner l’attachement et l’intérêt des collectivités locales ainsi que CANAL+ qui est un soutien à la fois financier et à la fois de production puisque la chaîne produit la cérémonie de clôture.

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Quels sont vos critères de sélection sur la compétition officielle ?

Benoît LOUVET

Parmi les 140 séries reçues, une quinzaine a rapidement émergé. Nous faisons en sorte d’avoir des séries qui racontent des histoires qui parlent à tout le monde. Typiquement, nous avons reçu beaucoup de séries chinoises mais malheureusement, nous n’avons toujours pas trouvé la pépite sachant qu’elles ont des codes très difficiles à comprendre. On cherche des séries avec une bonne qualité de production et des talents. La sélection se fait presque naturellement. Ce sont des séries inédites qui n’apparaissent dans aucun autre festival. En revanche, nous acceptons quand elles sont diffusées sur leur territoire localement, si ce n’est pas la France, l’Angleterre et les États-Unis.