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En diffusion depuis le 6 octobre à 18h45, la 2ème saison de la série «CUT» ponctue l’Access de France Ô. Budget, production, quels sont les secrets de tournage ?
Bertrand COHEN
Nous sommes particulièrement fiers d’avoir réussi à produire pour France Ô une 2ème saison de 70 épisodes de 26’ pour la série «CUT», actuellement diffusée sur la chaîne. Comparé aux autres productions de ce calibre, nous n’avions même pas le tiers de leur budget. [Selon nos informations, le budget de «CUT» se situe entre 4 et 5M€]. Cela ne nous a pas empêchés d’apporter une véritable qualité à la narration, à l’esthétique et à la musique. Au-delà des 70 épisodes fournis, nous avons également produit 400 contenus digitaux. Tout l’enjeu était de proposer un contenu qui ne soit pas redondant avec la série. Nous nous adaptons aux supports sur lesquels nous sommes.
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Comment s’articule justement votre travail autour de l’écosystème digital de la série ?
Bertrand COHEN
Sur la partie digitale, nous avons un auteur de fiction qui a toutes les avancées des textes de la série. Son travail est de nous proposer des histoires qui soient en phase avec l’univers numérique et qui interviennent en parallèle de la série. Sur le tournage, nous avions une réalisatrice extrêmement indépendante qui prenait les acteurs – lorsqu’ils étaient libres – pour leur faire tourner du transmédia. Ces pastilles online sont révélées au fur et à mesure sur la page Facebook de la série (près de 65.000 fans), et sur l’application dédiée – déjà téléchargée plusieurs milliers de fois.
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Quelles sont vos astuces pour produire «low-budget» ?
Bertrand COHEN
Sachant que je suis à la fois sur l’écriture et le tournage, j’adapte le scénario aux différentes conditions de réalisation. Je suis avant tout à la recherche de cohérence pour rationnaliser le budget. Autre point fondamental, ne s’entourer que de gens motivés à l’écriture, au tournage et au montage. Cinq mois et demi de tournage ont été nécessaires pour tourner la saison 2 de «CUT». Il nous est arrivé d’avoir jusqu’à 70% de Réunionnais dans notre équipe sachant que nous tournions dans les DOM TOM. Nous avons eu des aides locales de La Réunion, ce qui représente un peu moins de 10% du budget de la série. Avec 7 scènes à tourner par jour, soit un épisode de 26’ en boite tous les 1,2 jours, nous devions être très organisés.
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Avez-vous des approches pour la vente de la série à l’international ?
Bertrand COHEN
Nous avons de bonnes touches à l’international, notamment en Europe. J’espère que l’essentiel de la marge nette que nous aurons viendra de l’exportation de la série. C’est ce que nous avions fait sur «Foudre», autrefois diffusée sur France 2.
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Quelles sont aujourd’hui les spécificités de production de Terence Films ?
Bertrand COHEN
Nous nous concentrons essentiellement sur la fiction TV. Nous développons des choses dans le Web, notamment des programmes courts pour des opérateurs existants. Nous sommes en phase de présentation de projets.
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Et côté cinéma ?
Bertrand COHEN
Nous nous apprêtons à acquérir les droits d’un livre intitulé, «Debout les vieux !» de Ondine Khayat, dont la thématique principale est la vieillesse. Nous avons déjà un auteur qui travaille dessus pour en faire un long-métrage.
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Terence Films a-t-elle déjà été approchée par un grand groupe audiovisuel ?
Bertrand COHEN
Oui, il y a eu des approches. Ce sont souvent des grands groupes qui ont remarqué notre capacité de production. Si faire partie d’une entité de production nous permet de travailler plus, avec une vraie liberté artistique, cela ne nous posera pas de problème. Mais au départ, nous sommes des créatifs. Nous sommes ensuite devenus producteurs par la force des choses.
