Bygmalion : le procureur requiert des peines de prison avec sursis contre de Carolis et Millot

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Le procureur a requis jeudi des peines de prison avec sursis contre l’ancien patron de France Télévisions Patrick de Carolis et le fondateur de la société Bygmalion Bastien Millot, poursuivis pour avoir conclu des contrats entachés de favoritisme. Contre le journaliste-producteur aujourd’hui retraité, Serge Roques a requis six mois de prison avec sursis et une amende de 25.000 euros; et contre le communicant à la réputation sulfureuse, également impliqué dans le scandale des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, 4 mois avec sursis et 75.000 euros d’amende. Il a été plus clément avec l’ancien secrétaire général de France Télévisions Camille Pascal, le seul selon lui «prêt à assumer» ces transactions litigieuses, en demandant 15.000 euros d’amende à son encontre.Enfin le procureur a requis 100.000 euros d’amende contre la société de conseils en communication et stratégie Bygmalion, désormais en liquidation.Le favoritisme «relève des atteintes à la probité publique» et il «ne faut pas le banaliser», a-t-il dit, au nom du Parquet national financier (PNF), créé après le scandale Cahuzac pour muscler la répression de la délinquance financière. France TV et Bygmalion ont passé en 2008 et 2009 des contrats de prestation de services, sans aucune mise en concurrence, au mépris selon l’accusation des règles de la commande publique. L’affaire de ces prestations, d’un montant total de près d’1,5 million d’euros au bénéfice de Bygmalion, avait éclaté sous la pression des syndicats du groupe, qui s’étaient étonnés de voir Bastien Millot capter ces juteux contrats pour sa toute jeune société. 

  A l’automne 2008, au moment des premières commandes, M. Millot venait de 

quitter, pour un congé sabbatique, son poste de directeur de la communication 

à France Télévisions.