C. BEHAR (France 5) : «Le développement de France 5 passe par la conquête des soirées»

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Dans le cadre du MIPCOM, France 5 a officialisé son engagement pour le documentaire de science, dorénavant proposé chaque mercredi en Prime. Les détails avec Caroline BEHAR, Directrice de l’Unité Documentaires de France 5 et Directrice des Acquisitions et Coproductions Internationales de France Télévisions.

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La science investit les cases documentaires de France 5 en Prime. Pourquoi ce choix ?

Caroline BEHAR

La science a toujours été un des piliers fondateurs de la chaîne avec des productions sur les cases du week-end, que ce soit en coproduction internationale, en acquisition ou en production française. L’envie était d’exposer au mieux ce genre dans un format ambitieux de 90’ en Prime Time chaque mercredi. Le développement de France 5 passe par la conquête des soirées. La science est un genre extrêmement fédérateur qui peut toucher un public familial. C’est une des missions du service public que de mettre la science à proximité du plus grand nombre dans sa complexité, sa source d’émerveillement et dans la passion des hommes qui la transmettent. Baptisée «Science Grand format», la case séduit en moyenne 600.000 téléspectateurs et monte en puissance. (Mercredi 19 octobre, France 5 a intéressé 1,1M de téléspectateurs, soit 4,3% du public avec le documentaire inédit «La Grande Pyramide d’Egypte», ndlr)

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Quelle est votre politique de coproduction internationale sur ce type de projets ?

Caroline BEHAR

C’est un champ que l’on maîtrise assez bien depuis 20 ans. Des films nous sont proposés par des producteurs et diffuseurs étrangers. De leur côté, les producteurs français montent leur projet en coproduction internationale et nous sommes à leur côté pour les aider à rencontrer les bons interlocuteurs. Un documentaire «Science» de 90’ coûte entre 400.000 et 800.000 €. France 5 peut y investir entre 160.000 et 185.000 € par film. Après, c’est du cas par cas.

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Quels sont les films «Science» à venir ?

Caroline BEHAR

Nous avons reçu 80 projets, lancé 10 films ainsi que 17 développements. Au programme, dans les mois à venir : «La tombe de Gengis Khan, le secret dévoilé» (Agat Films & Cie), «Solar Impulse, l’impossible tour du monde» (Gédéon Programmes), «Voir à travers les pyramides» (Bonne Pioche)…  Nous choisissons les projets en fonction du point de vue. Nous avons ainsi un projet sur Venise qui montrera comment la ville a stimulé les innovations technologiques et un autre sur le Concorde pour comprendre ses échecs et aider à concevoir les nouveaux avions supersoniques.

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Comment justifier des budgets aussi lourds sur les docs de science ? 

Caroline BEHAR

Ce sont des programmes complexes à monter. Une coproduction internationale peut mettre deux, trois ou quatre ans à voir le jour. Les expéditions sont souvent très longues et nécessitent d’être sur le terrain avec des moyens technologiques importants. En revanche, il y a un engouement international pour ce genre de programmes. Tous les diffuseurs publics ont un intérêt à exposer des documentaires de science dans des cases importantes. Je salue d’ailleurs l’engagement et l’expertise des producteurs français qui nous offrent des propositions abouties avec des expéditions passionnantes. Dès le mois de novembre, nous serons capables de fournir un film français inédit par mois.