C. CAMDESSUS (FIPADOC) : «Le documentaire connaît une forte dynamique grâce à la multiplication de l’offre»

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Succédant au FIPA, le FIPADOC (22-27 janvier) s’impose comme un festival international de documentaires qui présente le meilleur du genre et réunit les professionnels du récit, de l’image et du son, autour d’un événement à Biarritz. Rencontre avec Christine CAMDESSUS, Déléguée générale du FIPADOC.

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Le FIPA prend un virage à 180° se transformant ainsi en FIPADOC. Pour quelles raisons ?

Christine CAMDESSUS

Parce que le documentaire, c’est formidable. Le genre revêt différentes formes et histoires. En France, il existe des festivals de documentaires mais il n’y avait pas de grand rendez-vous généraliste où toute la richesse du genre y était montrée. Nous nous sommes dit qu’il y avait une opportunité intéressante de s’appuyer sur le savoir-faire de l’équipe du FIPA, et de transformer l’événement en un festival du XXIème siècle qui promeut le documentaire dans tous ses états.

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Quelle est la valeur ajoutée du FIPADOC par rapport au Sunny Side of the Doc ?

Christine CAMDESSUS

Sunny Side est un marché permettant à tous les professionnels du documentaire français, européen et international de se retrouver. Le FIPADOC, quant à lui, est un festival qui s’adresse à tous les publics et professionnels. Nous faisons la promotion des films, des réalisateurs et des producteurs. Comme souvent dans les festivals, il y a des journées professionnelles qui ouvrent la voie à des rencontres entre les partenaires de la création documentaire.

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Quelles sont les attentes des professionnels du documentaire ?

Christine CAMDESSUS

Avant toute chose, ils veulent être en contact permanent avec les différents partenaires de la création (sociétés d’auteurs, syndicats de producteurs, CNC, chaînes de télévision) pour s’adapter ainsi à l’évolution du marché. Nos trois journées professionnelles du FIPADOC se tiendront du mercredi 23 au vendredi 25 janvier 2019. Nous sommes dans une approche prospective des nouveaux métiers, des nouvelles formes d’exploitation et des nouveaux usages. Nous voulons être en conversation permanente entre producteurs, réalisateurs et partenaires pour avoir les meilleures réponses vis-à-vis du public.

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Combien de films avez-vous reçus ? Pour quels prix ?

Christine CAMDESSUS

Nous avons reçu plus de 1.200 propositions. Nous en avons sélectionné une centaine dans des catégories à la fois internationale, nationale et musicale. Il y a aussi une compétition «Impact» qui se compose d’une dizaine de films qui ont été pensés dès leur production pour aider à plus de justice sociale, à la promotion des droits humains et à la protection de l’environnement. Cette compétition est dotée par le CNC, sous forme d’un achat de droits pour une intégration dans le catalogue «Images de la culture» du CNC.

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Pourquoi avoir mis à l’honneur le marché documentaire allemand cette année ?

Christine CAMDESSUS

L’Allemagne est un pilier de la création documentaire en Europe. De plus, nous nous sommes engagés avec le Sunny Side à choisir le même pays partenaire de façon à ce qu’il y ait une vraie dynamique dans la collaboration entre le territoire français et un autre pays. 2019 marque aussi le 30ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. Enfin, cela nous donne l’occasion de mettre en avant le travail d’ARTE, un de nos partenaires majeurs, dans la coopération franco-allemande et l’émergence d’une culture documentaire partagée entre la France et l’Allemagne.