C. SERVY (The WIT): « Les nouveaux programmes tentent de recréer du lien »

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Caroline SERVY, Managing Director de l’agence The WIT

Le MIPTV 2018 s’est clôturé la semaine dernière à Cannes. Que faut-il savoir des principaux formats TV qui ont retenu l’attention des producteurs et des chaînes de télévision? Réponse avec Caroline SERVY, Managing Director de l’agence The WIT.

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Pour renouveler l’intérêt des téléspectateurs pour les émissions de flux, les producteurs du monde entier n’hésitent pas à repousser les limites des candidats, tant physiques qu’intellectuelles. Que faut-il retenir ?

Caroline SERVY

On teste les habilités en tous genres des candidats. Intellect pur, intuition, adresse,… La télévision est inclusive et souhaite réunir toute la famille, toutes les générations et toutes les minorités. Les formats de jeux sont toujours bien présents et repoussent les limites. Il y a de nouveaux relais pour des formats de type «Survivor» et «Ninja Warrior». C’est le cas de «Big Bounce Battle» (Allemagne, Endemol Shine Group) qui a été renouvelé sur RTL suite à ses bons scores. Il s’agit d’un parcours du combattant sur trampoline qui a été optionné en France. Dans la même lignée, «Exatlon» en Amérique Latine est un mélange entre des épreuves extrêmes et le décathlon sur une plage. C’est un carton au Mexique puisqu’il bat toutes les telenovelas classiques.

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Les enfants sont-ils toujours au cœur de nouveaux formats ?

Caroline SERVY

Il y a des jeux qui mettent en scène des enfants, soit en support dans des quiz, soit eux-mêmes étant des nouveaux génies. C’est le cas de «Genius Junior» présenté par Neil Patrick Harris avec des enfants qui ont des potentiels intellectuels impressionnants. Quand «Little Big Shots» mettait en avant le talent des enfants, «What Would Your Kid Do ?» (UK, TwoFour Rights) permet aux parents de deviner comment leur enfant se comportera dans certaines circonstances.

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Les formats avec célébrités sont-ils toujours à la mode ?

Caroline SERVY

C’est une constante qui ne change pas même si la tendance est moins marquée ces derniers mois. On revient à des choses très authentiques où les célébrités sont plus proches de la réalité. «Nos Terres Inconnues» de Frédéric Lopez en est l’illustration. A contre-pied, les anonymes s’imposent à la TV. Dans «This Time Next Year» (UK, TwoFour Rights), un des formats les plus adaptés cette année, une animatrice reçoit en plateau des participants qui ont un défi à réaliser (surmonter un bégaiement, perdre 20 kg, avoir une relation de couple qui dure,…). Sur ce même plateau, 1 an plus tard, l’animatrice tire un rideau et constate si les défis ont été relevés.

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Certains formats tombent-ils dans le pathos ?

Caroline SERVY

Dans «My Wonderful Life» (UK, Sky Vision), des personnes en phase terminale enregistrent des messages et organisent des surprises pour leurs proches, qui leur seront livrées après leur mort. On est dans le pathos et dans l’émotion. Ce sont des formats qui voyagent moins bien mais dont on retient de forts sentiments. Dans «Between Life and Death» (Netherlands, LineUp Industries), des jeunes en dépression profonde passent une année entière avec d’autres jeunes malades, en phase terminale. C’est beaucoup plus compliqué à envisager culturellement pour la France.

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Quels formats ont été optionnés en France ?

Caroline SERVY

Le format belge «Taboo» (Belgium, LineUp Industries) a été optionné par We Make pour une adaptation française. Ici, un comédien part en immersion pendant une semaine au contact de personnes qui vivent des situations difficiles (maladie, handicap,…). A l’issue de cette semaine, le comédien écrit un spectacle sur cette expérience et le partage en stand-up devant un public et surtout devant des personnes avec qui il a vécues.