Canal+ vient de se lancer en Birmanie

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Canal+ vient de se lancer en Birmanie, où il vise un million d’abonnés d’ici 4 à 5 ans, et veut poursuivre sa forte croissance en Afrique, sans écarter d’éventuelles acquisitions, ont annoncé lundi des responsables du groupe français de télévision payante. Ce lancement s’inscrit dans la stratégie du groupe pour accélérer sa croissance à l’international, alors que son nombre d’abonnés en France a encore reculé l’an dernier, en raison d’une baisse des abonnements directs (hors opérateurs). Lancé début février, grâce à des coentreprises créées avec le groupe local Forever Group, «Canal+ Myanmar» compte déjà environ 100.000 abonnés, hérités des activités de son partenaire birman dans la tv payante. Un chiffre qu’il espère faire grimper rapidement, dans un pays de près de 55 millions d’habitants mais qui compte seulement 5,3 millions de foyers équipés d’une télévision, et où les bouquets payants sont très peu développés. «Notre ambition, c’est dans les 4 – 5 ans qui viennent, d’arriver rapidement à un chiffre d’un million d’abonnés», a affirmé Jacques du Puy, président de Canal+ International. Canal+ Birmanie devrait atteindre la rentabilité dans la même période, a-t-il ajouté. Pour ce faire, le groupe a reproduit la stratégie qu’il a mise en oeuvre notamment en Afrique, visant à développer des contenus locaux, et a créé 8 chaînes en langue birmane inclues dans ses bouquets. Il dispose en outre d’un réseau de 10.000 points de vente pour commercialiser son offre et s’appuie sur une dizaine d’«ambassadeurs numériques» (acteurs, chanteurs et autres vedettes locales) qui assurent sa promotion sur les réseaux sociaux. La Birmanie est le 2ème pays d’Asie où le groupe s’est implanté, après le Vietnam où il comptait 789.000 abonnés fin 2017. «On a mené des initiatives en France pour développer notre parc d’abonnés mais le gros de la croissance vient des activités à l’international, qui jouent un rôle absolument critique pour le groupe», a expliqué Maxime Saada, le DG du groupe. En effet, «on est dans une compétition mondiale aujourd’hui, et il faut une masse critique des abonnés pour pouvoir investir dans les contenus et les amortir», et «face à des acteurs comme Netflix, il est important pour nous d’accélérer», a-t-il ajouté.