Canular Kate : une enquête sur la radio ouverte par le régulateur des médias

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Le régulateur australien des médias a ouvert jeudi une enquête au sujet de la diffusion du canular d’une radio de Sydney, qui a débouché sur le suicide apparent d’une infirmière d’un hôpital londonien où était soignée la femme du prince William. L’Autorité australienne des médias et des communications (ACMA) a précisé que l’enquête visait le diffuseur, la radio 2Day FM, mais pas les présenteurs auteurs du canular, Mel Greig et Michael Christian. L’ACMA a pour mission d’agir avec le diffuseur, pas avec les présentateurs, note le président de l’Autorité Chris Chapman dans un communiqué. Elle «va étudier si le diffuseur a respecté ses obligatoions de diffusion». L’organisme traite les plaintes reçues du public mais il peut aussi décider de lui-même d’ouvrir une enquête, s’il estime qu’elle est dans l’intérêt du public, ce qui est le cas dans cette affaire. L’ACMA va déterminer si 2Day FM, propriété du groupe Southern Cross Austereo, a empiété sur la vie privée, ou violé des critères de décence ou de consentement énoncés par le code de pratique des radios commerciales. Les peines encourues par la station sont l’annulation ou des restrictions de sa licence de diffusion, ou une amende. Selon la règlementation australienne, la victime d’un canular téléphonique doit donner son accord avant sa diffusion radiophonique. La direction du groupe détenteur de 2Day FM affirme avoir tenté de joindre l’hôpital 5 fois avant de diffuser l’appel, ce que nie l’établissement londonien.