Catherine SCHÖFER, Directrice générale de Téva

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Téva, la chaîne payante du groupe M6, change d’habillage à partir du 2 mars, avec un nouveau logo, des nouveaux jingles et une nouvelle identité sonore. Afin de nous expliquer la stratégie sous-jacente de cette évolution, média+ s’est entretenu avec Catherine SCHÖFER, Directrice générale de Téva. 

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Modifier l’habillage d’une antenne, est-ce un bon moyen de renforcer l’image de la chaîne ?

Catherine SCHÖFER

Plus qu’un changement de positionnement, notre souhait était de moderniser graphiquement l’antenne et de redonner force et caractère à Téva. Le nouvel habillage, réalisé par l’agence Motion Fan Club, s’inscrit dans l’évolution propre à la chaîne. Téva est une marque télévisuelle forte et légitime sur la thématique des femmes. Toutes les études le démontrent. Après 18 ans d’existence, notre souhait était de jouer avec notre identité tout en la modernisant. C’est pourquoi nous avons injecté plus de mouvement dans les jingles. Le logo est dorénavant carré et change de couleur en fonction des programmes. La marque nourrit les programmes et inversement.

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Cette évolution visuelle va-t-elle impliquer un repositionnement éditorial de Téva ?

Catherine SCHÖFER

Non, il n’y a pas de repositionnement éditorial en vue. En revanche, nous essayons de faire évoluer la marque en proposant de nouveaux éléments marketing, graphiques ainsi que des programmes puissants, repérés et identitaires. A ce titre, proposer la série inédite «Devious Maids» de Marc Cherry sur Téva, est un signal fort envoyé à nos téléspectateurs. Dénicher des personnalités féminines légitimes pour l’incarnation de nos magazines est également une ambition forte. Courant avril, nous lancerons, «Constance, la gueule de l’emploi» (50X2’ – Blue Red), un nouveau programme court original quotidien et diffusé en Access avec la comédienne et auteure Constance. Cette dernière incarnera à chaque épisode, différents métiers (hôtesse de l’air, pervenche, braqueuse de banque,…). Une compilation des meilleurs épisodes sera aussi diffusée le week-end. 

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Dans un contexte concurrentiel renforcé, était-il important d’envoyer des signaux forts pour les annonceurs et les téléspectateurs ?

Catherine SCHÖFER

Il est clair que dans un univers à 25 chaînes gratuites, il est plus compliqué d’émerger dans l’univers payant. Il faut nourrir les marques, les affirmer fortement, et apporter des contenus nouveaux. Nous le faisons actuellement, tant du côté des programmes, que de l’habillage, des visuels, et des codes de la chaîne. Le 8 mars prochain, nous lançons «Half the sky : des stars au secours des femmes», une série documentaire retraçant le parcours de 6 personnalités (Eva Mendes, Meg Ryan,…) qui partent à la rencontre de femmes dans le monde qui combattent pour leur droit.

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Téva a-t-elle encore un avenir en télévision payante ?

Catherine SCHÖFER

Ah oui ! Nous sommes un vecteur d’abonnement et de fidélisation pour des opérateurs tels que Canalsat, Numericable, Orange,… Téva a une programmation diversifiée, bien que nous ne soyons pas une chaîne généraliste. Nos émissions en journée avoisinent souvent les 100.000 fidèles. Nous avons de la puissance sur un public ciblé.