Cinéma : le crédit d’impôt devrait continuer à doper l’emploi en IDF

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Mon défi fou cinéma

Le renforcement du crédit d’impôt dans le cinéma, qui favorise les tournages étrangers et la relocalisation des films français, devrait continuer à doper l’emploi dans ce secteur en Ile-de-France en 2017, selon l’étude annuelle menée par la Commission du film d’Ile-de-France avec le groupe Audiens. En 2015, en IDF, région qui concentre l’essentiel de l’activité de la production, les emplois permanents ont augmenté de 1% à près de 30.000, indiquent la commission du film et Audiens dans un communiqué. Un «retour de la croissance» après «une année 2014 stable au niveau de la masse salariale». Cette croissance est due principalement à la reprise des investissements dans le cinéma français en 2015, la relocalisation en IDF de productions à gros budget comme «Chocolat» de Roschdy Zem, et la hausse de la production de séries télé («Versailles», «Le Bureau des Légendes»). Pour 2016, «année exceptionnelle» dont le bilan n’a pas encore été finalisé, l’étude table sur une activité «plus importante qu’en 2015», avec une croissance des emplois estimée à 5%. En raison de nouvelles relocalisations de films français («Au Revoir là-haut» d’Albert Dupontel, «Marie-Francine» de Valérie Lemercier…) et du développement des tournages étrangers en France (le film indien «Befikre», «Jackie» de Pablo Larrain), avec des investissements étrangers multipliés par trois l’an dernier grâce au crédit d’impôt international. Cet abattement fiscal, qui incite les productions étrangères à se tourner vers la France, a été relevé au 1er janvier 2016 de 20 à 30% des dépenses du film dans l’Hexagone. Dans le même temps, une réforme du crédit d’impôt national, dont le taux a été généralisé à 30% à partir de 2016, a permis que les tournages de films français soient de moins en moins délocalisés. «Les voyants sont au vert. Et pour le début 2017, on voit bien que ça va se poursuivre», a indiqué Pierre-Yves Bournazel, président de la Commission du film d’IDF. Selon l’étude, «la dynamique de relocalisation de tournages de films français à gros budget se confirme» cette année. L’activité internationale va aussi «se renforcer», ajoute-t-elle, avec plusieurs longs métrages d’animation en cours de fabrication, et l’arrivée de productions hollywoodiennes (comme «Mission impossible 6», dont le tournage a débuté début avril). En outre, le secteur des effets spéciaux devrait être «relancé fortement» grâce notamment à de nouvelles mesures fiscales entrées en vigueur en janvier.