CNC: le dispositif d’aide aux producteurs de films modernisé dès janvier

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Le dispositif d’aide accordée aux producteurs de films par le Centre national du cinéma (CNC) va mieux prendre en compte à partir du 1er janvier les évolutions numériques et va valoriser les différents métiers du 7e art. Le dispositif, créé en 1959, détermine le niveau de l’aide automatique accordée par le CNC aux producteurs de films pour leurs projets à venir. Il consiste en une grille dans laquelle sont attribués des points en fonction de critères comme le nombre d’entrées en salles. C’est ce barème de 100 points qui va être modernisé dès début janvier, suite au rapport commandé à Alain Sussfeld, directeur général d’UGC. «C’est une réforme majeure pour le cinéma français qui vient d’être actée. Il était important de moderniser notre système de soutien, de lui donner plus de souplesse et de renforcer la dimension artistique de l’agrément», s’est félicitée mardi Frédérique Bredin, présidente du CNC. Le nouveau dispositif va inclure dans son calcul les effets visuels et des métiers comme superviseur d’effets spéciaux. Il valorise également les auteurs, les scénaristes et les créateurs graphiques pour l’animation, mais aussi les distributeurs des films en leur attribuant des points entrant dans le calcul. Le nouvel agrément met également en valeur la langue française et, plus largement, la francophonie, et va prendre en compte «la totalité des dépenses faites en France» afin de renforcer les relocalisations de production. La Commission européenne a déjà donné son feu vert à ce mécanisme qui a servi à 283 films en 2016, mobilisant près de 60 millions d’euros de soutien automatique. L’agrément est considéré comme «la porte d’entrée» pour qu’un film bénéficie des aides du CNC.