Les crédits d’impôt pour le cinéma ont eu un impact «particulièrement positif» en 2017 (CNC)

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Les crédits d’impôt mis en place pour attirer ou faire revenir les tournages de films et de séries télévisées en France ont eu un impact «particulièrement positif» en 2017, s’est félicité jeudi le Centre national du cinéma (CNC) en dressant le bilan de ce dispositif. 
«En rendant nos crédits d’impôt plus performants, nous avons relancé une dynamique industrielle et commerciale, en relocalisant les tournages en France, mais aussi en attirant de nombreuses productions étrangères sur notre territoire. Et l’impact est considérable !», a affirmé la présidente du CNC, Frédérique Bredin, citée dans un communiqué de cet organisme. 
Trois crédits d’impôt (crédit d’impôt cinéma, crédit d’impôt audiovisuel et crédit d’impôt international) ont été mis en place progressivement depuis 2004 pour séduire les productions cinéma et télé en France. Le taux de ces crédits d’impôt avait été sensiblement revu à la hausse en 2016 par Fleur Pellerin, alors ministre de la Culture. 
Sous son impulsion, le taux de ces crédits est passé de 20% à 30% et le plafond de 20 à 30 millions d’euros pour l’ensemble des films en langue française et les films français en langue étrangère comportant des effets spéciaux. 
Depuis 2016 également, les productions françaises candidates à ce crédit d’impôt n’ont plus l’obligation d’être tournées en français. En 2017 les crédits d’impôt ont généré 600 millions d’euros d’activité supplémentaire par rapport à 2015, avec à la clé, la création de plus de 15.000 emplois, a souligné Frédérique Bredin. 
«La France est redevenue, avec ces crédits d’impôts et tous ses autres atouts, le pays le plus attractif au monde», a estimé la présidente du Centre national du cinéma. En 2017, le total des dépenses en France des oeuvres bénéficiant d’un crédit d’impôt s’est élevé à plus de 2 milliards d’euros, a relevé le CNC. 
Selon le bilan établi par l’organisme public, 52 productions étrangères ont bénéficié du crédit d’impôt international (dont «Le 15H17 pour Paris» de Clint Eastwood) générant 222 millions d’euros de dépenses locales, soit 165 millions d’euros de plus qu’en 2015. Le crédit d’impôt cinéma (au bénéfice des productions françaises y compris en langue étrangère) a bénéficié à 142 films générant 804 millions d’euros de dépenses locales. 
En 2017, 88% des dépenses des films agréés ont été réalisées en France, ce qui représente un taux de délocalisation très faible de 12%. Avant la réforme des crédits d’impôt en 2015, le taux de délocalisation était de 27%, a fait remarquer le Centre national du cinéma.