Le CSA demande des garanties supplémentaires à SFR pour Numéro 23

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Le rachat par le groupe SFR des médias de Next Radio TV ne pose pas de problème majeur, selon une étude publiée vendredi par le CSA, qui a cependant demandé des garanties supplémentaires pour la chaîne Numéro 23. L’Autorité de la concurrence avait donné en juin 2017 son accord à la prise de contrôle de Groupe News Participation (qui regroupe les actifs de NextRadioTV, dont BFMTV et RMC) par SFR. Le CSA a examiné l’impact de ce rachat avant d’étudier, dans les prochaines semaines, le renouvellement de leur convention de diffusion.Concernant BFM TV, RMC Découverte, BFM Paris, les radios RMC et BFM Business et les chaînes payantes du groupe, «l’opération étudiée n’est pas de nature à altérer le format des chaînes», conclut le Conseil supérieur de l’audiovisuel.«Il n’est pas nécessaire, s’agissant de ces services, que le groupe SFR apporte des garanties supplémentaires de nature à préserver le principe du pluralisme et l’intérêt du public», explique le CSA. Concernant Numéro 23 en revanche, le régulateur a demandé au groupe SFR de faire des efforts sur la programmation de cette chaîne de la TNT, dont il avait ordonné le fermeture en 2015 pour une «manoeuvre frauduleuse». Une décision annulée par le Conseil d’Etat, qui avait permis à la chaîne de survivre.Le CSA a notamment demandé à Numéro 23 de diffuser plus de films non-américains, de sport féminin et de handisport, et de «mieux refléter la diversité de la société française», comme le stipule déjà la convention de la chaîne. «Les engagements proposés par le groupe SFR constituent un axe essentiel dans l’examen de la demande d’agrément de cette opération», souligne le CSA en conclusion de cette étude d’impact. Selon les extraits d’une lettre de SFR, publiés et commentés par le CSA, le groupe de Patrick Drahi s’est notamment engagé à mettre à l’antenne de Numéro 23 plus de programmes «consacrés à des problématiques reflétant la diversité de la société française».Numéro 23 devrait également proposer plus de programmes accessibles aux sourds et malentendants, et consacrer à terme 13% de son temps d’antenne à l’information, a promis SFR au CSA. Certains de ces engagements ont été jugés insuffisants par le CSA, qui exige notamment que les programmes promis soient diffusés en dehors des heures de faible audience.