CSA : la radio numérique terrestre lancée en 2012

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Le Conseil supérieur de l’audiovisuel va lancer en 2012 la radio numérique terrestre, bloquée depuis des années, en délivrant des autorisations pour les stations présélectionnées en 2008, puis en lançant un appel à candidatures pour vingt grandes agglomérations, a-t-il indiqué mardi. «Le CSA entend agir cette année en 2 temps. Tout d’abord, on va finaliser les choses pour les trois zones qui avaient été sélectionnées, Paris, Marseille et Nice. Cela nécessite un peu de dépoussiérage pour bien être en accord avec le paysage radiophonique, parce qu’entre le moment où on a fait la sélection et aujourd’hui, il y a un certain nombre de stations qui ont été retenues et qui soit n’existent plus soit n’existaient pas à l’époque», a indiqué Rachid Arhab, membre du CSA en charge du dossier. Le CSA a lancé en 2008 un appel à candidature pour la RNT. La même année, la haute autorité a présélectionné 55 radios à Paris, 41 à Marseille et 40 à Nice, mais aucune suite n’a été donnée. «Dans un deuxième temps, mais je pense peut-être même de façon concomitante, un appel à candidature va être lancé cette fois-ci sur 20 autres zones, c’est-à-dire grosso modo vingt agglomérations françaises, un peu plus», a-t-il ajouté, confirmant une information du quotidien économique «Les Echos». «Si on associe Paris, Marseille et Nice et ces vingt zones, cela devrait nous amener à un peu plus de 50% de couverture de la population», a souligné Rachid Arhab, estimant que la première phase peut aller «relativement vite». Le lancement de la RNT, qui améliorera la qualité de son pour l’auditeur et la couverture pour les opérateurs, est inscrit dans la loi de 2007 sur la modernisation de la diffusion audiovisuelle, mais aucune date n’y est fixée. Les grandes radios privées y sont opposées, considérant que le coût de diffusion sera trop élevé.  «On n’arrivera jamais à ce que tout le monde soit d’accord au même moment (…) Mais il y a quand même un moment où l’on est dans une position où l’on est chargés d’appliquer la loi», a estimé Rachid Arhab.