Les députés votent une réduction fiscale pour les productions de séries, documentaires ou fictions

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Les députés ont voté mercredi en commission un amendement socialiste au projet de budget 2017 destiné à orienter davantage les investissements dans l’audiovisuel, via les Sofica, vers la production de séries, documentaires ou fictions. L’amendement, qui devra cependant être revoté en séance pour être intégré au texte, prévoit une réduction fiscale accrue liée à la souscription de parts des Sofica (sociétés qui collectent des fonds auprès de particuliers et les investissent dans le cinéma), «lorsque celles-ci investissent au moins 10% de leurs investissements» vers les séries, documentaires ou fictions.Dans ces domaines, «la France souffre encore d’un déficit d’initiatives par rapport à ses voisins européens, sans même évoquer l’écrasante offre américaine», selon les signataires de l’amendement, dont le président du groupe PS Bruno Le Roux, le président de la commission des Affaires culturelles Patrick Bloche, mais aussi Karine Berger, Marcel Rogemont, Pierre-Alain Muet. L’objectif est également de favoriser l’investissement vers les oeuvres audiovisuelles s’engageant vers une diffusion à l’international. Le mécanisme actuel des Sofica représentait 21 millions d’euros de dépenses fiscales en 2016. Cet amendement devrait ajouter de 7 à 8 millions d’euros de dépenses, selon la rapporteure générale du Budget Valérie Rabault (PS). Cela «affectera de façon limitée l’argent public tout en permettant la relance de cet important chaînon de la production culturelle audiovisuelle française», selon l’argumentaire des signataires de l’amendement.