Discours haineux : l’UE juge que les acteurs d’internet n’en font pas encore assez

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Belgian tricolor and European Union flags are seen on at the side entrance of the renovated Berlaymont Commission building in Brussels, Thursday Oct.21, 2004. EU Commission President Romano Prodi inaugurated the renovated Berlaymont building which will become the home of the European Union's head office after years of scandal and chaos surrounding the restoration. (AP Photo/Yves Logghe)

La Commission européenne a jugé mardi que Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube n’en faisaient pas encore assez pour lutter contre les propos haineux en ligne, malgré leur signature en mai d’un «code de bonne conduite». «Les dernières semaines et les derniers mois ont montré que les entreprises de réseaux sociaux devaient être à la hauteur de leur important rôle», a estimé la commissaire à la Justice, Vera Jourova, en présentant un 1er bilan jugé insuffisant des engagements pris auprès de l’exécutif européen. Ces entreprises «évoluent dans la bonne direction», mais «elles vont devoir en faire plus», a souhaité Mme Jourova, les invitant à «prendre leur part de responsabilité concernant des phénomènes comme la radicalisation, les discours haineux et les fausses nouvelles». Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube ont signé fin mai un «code de bonne conduite», dans lequel ces entreprises s’engagent notamment à «avoir des procédures claires et efficaces pour examiner» les signalements de «discours de haine illégaux» sur leurs supports. La «majorité des signalements valides» demandant la suppression de tels contenus devront être examinés «en moins de 24H» et les contenus supprimés si nécessaire, est-il prévu dans ce code. Selon ce bilan, 28% des notifications ont mené à la suppression du contenu signalé, 40% des réponses apportées après un signalement l’ont été dans les 24 heures et 43% après 48 heures. Facebook a supprimé le contenu concerné dans 28% des cas, Twitter dans 19% et YouTube dans 48%.