Entretien avec Françoise LABORDE, Membre du CSA

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Avec le 1er baromètre sur la perception de la qualité des programmes, le CSA ne souhaiterait-il pas devenir le substitut des chaînes et des radios ?
Françoise LABORDE
Absolument pas ! Le Conseil supérieur de l’audiovisuel n’a pas vocation à se substituer à la responsabilité éditoriale des chaînes et des radios vis-à-vis de la qualité de leurs programmes. En revanche, la loi confie au CSA la mission de veiller à la qualité des programmes et de formuler des propositions pour leur amélioration. C’est pourquoi nous avons commandé une étude réalisée par l’institut BVA auprès d’un échantillon représentatif de 2.000 personnes pour avoir des éléments objectifs d’analyse.
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Quels sont les principaux enseignements du sondage ?
Françoise LABORDE
La note moyenne de satisfaction à l’égard de la qualité des programmes en télévision est de 5,52/10. Dans le détail, 76% des personnes interrogées attribuent une note supérieure ou égale à 5. Par ailleurs, les notes les plus qualitatives sont décernées aux reportages, aux magazines d’information et aux documentaires (avec une note supérieure ou égale à 7/10 pour 67% des téléspectateurs). A l’inverse, les sondés attribuent de mauvais points aux programmes de téléréalité, pourtant regardés par des millions de fidèles…  Du côté de la radio, la note moyenne de satisfaction s’établit à 7,06/10 et les premiers éléments de satisfaction cités par les auditeurs sont : 1) la capacité des programmes à informer, et 2) la langue française.
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Quels sont les éléments les plus surprenants de cette étude ?
Françoise LABORDE
Le sondage démontre que le public a une très bonne conscience de ce qu’il écoute à la radio et regarde à la télévision. En revanche, 63% des personnes interrogées perçoivent une bonne représentativité de la parité hommes-femmes à la télévision, alors que dans les faits, ce n’est pas le cas. Autre constat, la majorité du public souhaite que les chaînes et les radios veillent à maintenir un volume raisonnable de publicité et à bien distinguer «programme» et «publicité». Enfin, selon les sondés, l’amélioration de la qualité de l’offre télévisée passe d’abord par les contenus.
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Après ce baromètre, quelles seront les futurs actions menées par le CSA dans ce domaine ?
Françoise LABORDE
L’année prochaine, nous espérons publier un nouveau baromètre de la perception de la qualité des programmes. En conséquence, nous aurons en 2014 des éléments de comparaison enrichissants.