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Souvent critiquée pour ne pas être aussi populaire que les séries anglo-saxonnes, la fiction française semble néanmoins détenir un nombre de fidèles en constante augmentation. Qu’en est-il ?
Jean-Pierre PANZANI
Exactement ! Si nous nous référons à l’étude que nous venons de réaliser dans le cadre du Festival de Luchon, nous observons une nette progression du nombre de fidèles envers la fiction française. En 2010, 6 Français sur 10 (soit 60% de la population) nous déclaraient regarder régulièrement une fiction française (films, téléfilms ou séries). En 2012, ce sont 7 Français sur 10 soit 67% des 15 ans et plus, qui déclarent regarder régulièrement des fictions françaises.
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Comment expliquez-vous une telle progression ?
Jean-Pierre PANZANI
Nous assistons à un renouveau de la fiction française qui propose de nouvelles écritures. Je pense notamment aux créations originales de Canal+ comme par exemple la série policière «Braquo» à la fois très rythmée et qui évite les clichés. Notons d’ailleurs que le genre policier est très apprécié en fiction (56%) mais la comédie caracole – cette année encore – à la tête des genres préférés des Français (66%). A croire que les gens ont envie de rire et de se détendre.
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La téléréalité est l’un des programmes les plus visionnés en catch-up TV. Comment se positionne la fiction française dans ce domaine ?
Jean-Pierre PANZANI
Sur la catch-up TV, près de 4 internautes sur 10 ont déjà consommé de la fiction française. Comparé à l’année dernière, c’est une progression de +12 points. Ce phénomène est encore plus marqué chez les 15-24 ans. En termes d’usage, ces vidéos de rattrapage sont consommées principalement sur l’ordinateur (24%) qui est néanmoins talonné par la télévision (18%).
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Qu’elle soit française ou américaine, l’origine des fictions semble un critère de choix pour le téléspectateur. Qu’en pensez-vous ?
Jean-Pierre PANZANI
Pour 50% des Français, la nationalité de la fiction n’est pas un critère de choix. Pour eux, le critère le plus important repose sur «la promesse d’un beau spectacle». Au contraire, notons que 40% des individus déclarent que la nationalité d’une série est déterminante dans le critère de visionnage.
