Entretien avec Philippe GUILBERT, Directeur général de Toluna

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Que pensent les Français de la limitation aux moins de 13 ans de l’inscription sur Facebook ?
Philippe GUILBERT
Nous constatons très clairement que 85% des internautes français souhaitent que l’âge minimal d’inscription sur Facebook reste fixé à 13 ans, comme l’a annoncé Mark Zuckerberg, président-fondateur de Facebook dans le cadre de l’e-G8 qui s’est tenu la semaine dernière à Paris. Cette détermination du public français traduit une volonté d’accompagner les jeunes dans leur rapport au Web. Pour preuve, 59% des Français sont favorables à un âge minimal plus élevé pour l’utilisation de Facebook, tandis que 26% du panel souhaite maintenir l’âge minimal d’inscription à 13 ans sur Facebook.
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«Danger» et «Risque» sont-ils les deux mots qui symbolisent le plus Facebook pour les internautes français ?
Philippe GUILBERT
«Danger» et «Risque» sont en effet les premiers mots qui viennent à l’esprit des sondés lorsqu’ils imaginent l’utilisation de Facebook par les jeunes. Ces termes apparaissent bien avant «Amis», «Vie», «Partage»… On note par ailleurs que les plus jeunes internautes du panel (18-34 ans) souhaitent le maintien à 13 ans de l’inscription des enfants sur Facebook. Il n’existe ainsi pas de fracture à ce sujet entre plus jeunes et plus âgés.
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Tout cela semble traduire une volonté d’approche éducative du Web…
Philippe GUILBERT
Tout à fait ! Le déploiement des réseaux sociaux est massif car il touche toutes les tranches de la population. Les Français souhaiteraient ainsi mettre un certain nombre de limites afin d’éduquer au mieux les plus jeunes à ces nouveaux outils sociaux. L’accès des enfants à Facebook traduit le souhait assez général des Français de développer une approche éducative du Web à destination des adolescents. 65% du panel estime que les parents ont le devoir d’expliquer les avantages et risques d’Internet aux enfants. 50% des Français considèrent que les parents doivent mettre en place des accès spécifiques ou restreints à l’Internet, alors que seuls 4% déclare «qu’il suffit de faire confiance à ses enfants».