«Envoyé Spécial» sur les calanques de Cassis: France Télévisions relaxé

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Le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé mardi France Télévisions à qui la mairie de Cassis reprochait d’avoir nui à l’image de la ville en réalisant un reportage sur la pollution dans les calanques. Le reportage «n’indique aucunement que la commune de Cassis serait responsable, coupable ou comptable de la situation dénoncée», écrit dans sa décision le tribunal. «L’assainissement collectif (et donc le fonctionnement et la gestion de la station d’épuration visée) relève de la compétence de la communauté urbaine Marseille Provence», poursuit-il. Le tribunal a également relaxé l’apnéiste Michel Dron et débouté la commune de sa demande de dommages et intérêts. Elle réclamait plus de 3 millions d’euros à France TV pour rétablir son image, qu’elle estime écornée dans le reportage diffusé dans l’émission «Envoyé Spécial» le 28 juillet 2016. Dans l’enquête «Calanques en eaux troubles», la journaliste rapportait les rejets d’eaux usées d’une station d’épuration aux abords de Cassis, en plein parc national des calanques. Michel Dron, qui plonge à une centaine de mètres de la plage, et filme lui-même une canalisation débouchant dans la mer, décrivait un «tourbillon d’excréments». «Je suis soulagé, même si le fond, la question de la pollution, n’est pas tranchée», a réagi Michel Dron. Le 5 septembre, le parquet, retenant la «bonne foi» de France TV et celle de l’apnéiste, avait requis leur relaxe. Le directeur de la station d’épuration de Cassis, Fabien Pinna, interrogé comme témoin, avait répondu que, même en pleine saison, la station était bien en-dessous de son débit maximal. Selon lui, le panache qui apparaît sur les images du plongeur est «un phénomène naturel, quand l’eau douce entre dans de l’eau salée».