Facebook: l’enquête américaine s’élargit, le réseau social perd du terrain à Wall Street

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World Economic Forum, WEF, in Davos, Switzerland - 20 Jan 2017
Mandatory Credit: Photo by GIAN EHRENZELLER/EPA/REX/Shutterstock (7916860az) The facebook logo inside the facebook Chalet on the sideline of the 47th annual meeting of the World Economic Forum, WEF, in Davos, Switzerland, 20 January 2017. The meeting brings together enterpreneurs, scientists, chief executive and political leaders in Davos January 17 to 20. World Economic Forum, WEF, in Davos, Switzerland - 20 Jan 2017

Facebook perdait du terrain à Wall Street mardi après avoir confirmé faire l’objet d’investigations de plusieurs agences fédérales
américaines en plus de celle du ministère de la Justice suite au scandale retentissant Cambridge Analytica autour de la fuite de
données personnelles. A la clôture, avancée mardi à 17h00 GMT en raison d’un jour férié mercredi, le titre a perdu 2,35% à 192,73
dollars à la Bourse de New York.
«Nous coopérons avec les autorités aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et ailleurs. Nous avons fourni un témoignage public, répondu
aux questions et promis d’apporter notre aide à leur travail», a indiqué un porte-parole du réseau social, confirmant des informations
de presse.
Selon le «Washington Post», outre le ministère de la Justice, qui enquête sur les pratiques de Facebook en matière de données
personnelles depuis l’éclatement du scandale en mars, l’enquête implique aussi la police fédérale (FBI), le gendarme boursier (SEC)
et le régulateur de la concurrence (FTC), pour tenter de déterminer si le groupe a failli à ses obligations en n’informant pas public et
investisseurs des fuites de données personnelles.
Facebook a laissé se diffuser les données personnelles de jusqu’à 87 millions de ses usagers à leur insu, qui se sont retrouvées entre
les mains de la firme britannique Cambridge Analytica, spécialisée dans la communication stratégique et qui travailla en 2016 pour
la campagne de Donald Trump à la Maison Blanche. Le groupe a reconnu lui même avoir su dès 2015 que des données personnelles
étaient arrivées jusqu’à Cambridge Analytica (CA).
La FTC avait déjà indiqué qu’elle enquêtait sur le scandale car elle avait accusé en 2011 Facebook de «tromper» les usagers et avait
mis en garde contre les applications tierces – comme celle par laquelle ont transité les données arrivées jusqu’à CA – car elles avaient
accès à trop de données.
Les accusations de la FTC s’étaient alors soldées par un accord amiable, Facebook promettant notamment vigilance et transparence.
La FTC avait indiqué fin mars qu’elle cherchait à savoir si Facebook n’avait pas enfreint cet accord, ce qui est passible de fortes
amendes.
Après les révélations autour de Cambridge Analytica, le patron Mark Zuckerberg avait dû s’excuser et s’expliquer longuement
devant des parlementaires américains puis européens très remontés contre le groupe, qui revendique 2,3 milliards d’utilisateurs dans
le monde.