Fête du cinéma de Rome: Lynch, Dolan, Redgrave et Moretti parmi les invités

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David Lynch, Xavier Dolan, Vanessa Redgrave et Nanni Moretti figurent parmi les invités de la Fête du cinéma de Rome, qui présentera du 26 octobre au 5 novembre une soixantaine de longs métrages, dont 14 en avant-première mondiale. «La fête est devenue un lieu convoité où l’on vient parce qu’on est choisi mais aussi parce qu’on choisit d’y venir», a déclaré mardi Antonio Monda, directeur artistique de la Fête du cinéma, en présentant le programme de la 12e édition. «L’édition 2016 a été extraordinaire avec le film d’ouverture «Moonlight» (de Barry Jenkins) sacré aux Oscars, une hausse de la fréquentation de 18%» et une augmentation de la couverture médiatique à l’étranger, s’est-il réjoui en rappelant que l’événement ne comporte pas de compétition. Il a également annoncé qu’«une star viendrait tous les soirs fouler le tapis rouge», dont le cinéaste américain David Lynch, qui recevra le 4 novembre un prix pour l’ensemble de sa carrière. Le réalisateur de «Blue Velvet» aura été précédé par Xavier Dolan, Nanni Moretti, Christoph Waltz, le romancier Chuck Palahniuk, l’acteur britannique Ian McKellen ou encore sa compatriote Vanessa Redgrave, 80 ans, qui viendra présenter «Sea Sorrow», un documentaire consacré aux migrants qu’elle a elle-même réalisé. Au total, 39 longs métrages, fictions ou documentaires, – auxquels il faut ajouter des événements spéciaux – sont au programme de la sélection officielle dont, «Hostiles», un western dans la veine des John Ford signé Scott Cooper, avec Christian Bale et Rosamund Pike. Il fera l’ouverture le 26 octobre. Dernier opus des frères Taviani, «Una Questione privata» (Une Affaire privée), histoire d’amours adolescentes et de jalousie sur fond de Seconde Guerre mondiale, figure parmi les oeuvres attendues. C’est aussi le cas de «Logan Lucky», de l’Américain Steven Soderbergh – avec Channing Tatum, Adam Driver et Daniel Craig – récit d’un braquage organisé pendant l’une des plus célèbres courses Nascar aux Etats-Unis. Très présentes cette année, les productions d’outre-Atlantique seront aussi portées par «The Only Living Boy In New York», de Marc Weeb (avec Kate Beckinsale et Jeff Bridges), «Detroit», de Kathryn Bigelow (avec John Boyega), ou encore «Stronger», de David Gordon Green (avec Jake Gyllenhaal), l’histoire vraie de Jeff Bauman, devenu un symbole d’espoir après l’attentat du marathon de Boston en 2013. Côté français, Catherine Deneuve sera à l’affiche de «Tout nous sépare», signé Thierry Kliffa, Sandrine Bonnaire incarnera une ouvrière du textile dans «Prendre le large», de Gaël Morel, tandis que «Le sens de la fête», d’Eric Toledano et Olivier Nakache, apportera sa touche de comédie. Pour le Mexique, Natalia Beristain présentera «Los Adioses», la biographie de Rosario Castellanos, l’une des plus grandes romancières mexicaines, et Alejandro Andrade Paese, «Cuercevaca», avec Carmen Maura. Les couleurs du Japon, avec «Birds without Names» de Kazuya Shiraishi, de l’Argentine avec «Nobody’s Watching» de Julia Solomonoff ou du Liban avec «One Of these Days» de Nadim Tabet seront aussi représentées dans un programme où figurent 31 nationalités. «Deux fils rouges sont apparus au cours de la programmation: la musique et le sport», a déclaré Antonio Monda. Pour illustrer le 1er, il a cité 2 documentaires, l’un consacré à Bob Dylan et l’autre à la diva Maria Callas, à l’occasion du 40e anniversaire de sa mort. Le sport sera lui présent à travers un documentaire dédié à Enzo Ferrari et le très attendu «Borg McEnroe», long métrage du Danois Janus Metz qui revient sur duel qui opposa les deux légendes du tennis pendant les années 1980. Autre film attendu, «I Tonya», de Craig Gillepsie, portrait de Tonya Harding, la patineuse américaine qui fut accusée en 1994 d’être impliquée dans l’agression de sa compatriote Nancy Kerrigan pour l’empêcher de participer aux Jeux olympiques.