Le Figaro : dernier feu vert en vue du rachat du réseau social professionnel Viadeo

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Le groupe de médias du Figaro a annoncé mardi avoir obtenu le dernier feu vert réglementaire, celui de la justice américaine, en vue du rachat du réseau social professionnel Viadeo, en redressement judiciaire depuis fin novembre. «Les tribunaux français, le 23 décembre, et américain, le 30 décembre, ont retenu l’offre de Figaro Classifieds pour la reprise des activités de Viadeo», a annoncé dans un communiqué la filiale petites annonces d’emploi du groupe Figaro CCM Benchmark. Viadeo possède une filiale américaine, APVO, qui gère notamment un centre serveur informatique en Californie et qui a également été placée en redressement judiciaire. 

La reprise des activités implique une continuité de services pour les membres de Viadeo ainsi que pour ses clients, de même que le maintien de 78 emplois, sur les 126 que compte le réseau social, aidés de 20 stagiaires qui réalisaient une alternance au sein de Viadeo. Pour Figaro Classifieds, qui revendique 25% de parts de marché de l’offre d’emploi en ligne, la reprise des actifs du réseau social doit permettre de «confirmer un modèle économique qui sera différent de celui en place jusqu’à présent» au sein de Viadeo, a indiqué le directeur général de Figaro Classifieds, Thibaut Gemignani. Toujours très ancré en régions, le réseau social qui avait tenté sans succès de se développer en Inde et en Chine, devrait être «repositionné sur la France, avec des synergies en termes de produits avec nos offres déjà existantes», a précisé M. Gemignani dont la filiale regroupe des sites tels que Cadremploi, Keljob ou Chooseyourboss. La volonté du groupe sera notamment de moins centrer le modèle économique sur les abonnements. «Nous souhaitons plutôt nous concentrer sur les solutions d’embauche, le marketing, les abonnements premium ne devant représenter que 20% du chiffre d’affaires», a détaillé le responsable de Figaro Classifieds. 

Placé en redressement judiciaire le 29 novembre, l’entreprise Viadeo devrait désormais être liquidée, ses actifs passant sous le contrôle de Figaro CCM Benchmark pour 1,5 million d’euros. Une offre bien loin de la capitalisation de 150 millions d’euros atteinte par le réseau social au moment de son introduction en Bourse, en 2014. Cette capitalisation était tombée sous les 10 millions d’euros lorsque la cotation du titre a été suspendue, le 10 novembre. Le groupe créé en 2004, qui devrait prochainement être placé en liquidation judiciaire, avait enchaîné des revers, avec notamment l’échec de sa filiale chinoise dans laquelle il avait beaucoup investi. Le norvégien Schibsted (via sa filiale française Leboncoin), la start-up américaine One More Company, créée par des Français, le fonds d’investissement alsacien Phosphore (via sa filiale Rivalis), la Société Française d’Assurance Multimedia (SFAM) et le cabinet de conseil Ethics Group étaient aussi candidats à la reprise.