«Le Figaro», 1er média français sur internet, va lancer Le Figaro Live, un flux vidéo d’actualité interactif, avec 5 ou 6 heures de «programmes frais» par jour, dont une immense majorité de directs, ont annoncé ses dirigeants lundi. Ce projet ambitieux veut «inventer le média vidéo d’après la télé», ont expliqué Marc Feuillée, DG du groupe, et Bertand Gié, directeur des nouveaux médias. «Ce lancement est aussi important pour le groupe que le site lefigaro.fr», a estimé M. Gié. Au-delà de la vidéo à la demande (il en diffuse déjà environ 130 par jour), «Le Figaro» va passer à un flux linéaire continu, qui pourra être revu en segment et à la demande sur son site et sur les réseaux sociaux. Parmi les nouveaux rendez-vous prévus à partir de fin avril: un bulletin d’information de 7 minutes à chaque heure, du lundi au vendredi de 09h00 à 19h00, et 2 grands débats, à 11h00 avec des experts et à 17h00 avec des éditorialistes venus d’autres médias. Ce projet, encore en construction, réunira aussi toutes les productions vidéos que «Le Figaro» a commencé à réaliser depuis presque une dizaine d’années. Le Figaro Live représente un investissement de quelque 7 millions d’euros sur 3 ans et l’embauche d’une quinzaine de personnes pour atteindre un effectif dédié de 30 personnes, sous la houlette du rédacteur en chef vidéo Benjamin Vincent, ancien d’iTELE, BFMTV et Europe 1. Le budget de fonctionnement sera de 2 millions d’euros par an, des coûts modestes rendus possibles par les tournages sur smartphones transmis via internet. «Le Figaro» a investi dans 3 nouveaux studios et en dispose désormais de sept au total. Le groupe a mis au point un lecteur vidéo maison pour réaliser un site destiné à tous les écrans, qui peut afficher plusieurs flux vidéos, les commentaires des internautes, des sondages en temps réel ou encore des articles, ainsi que des commentaires des journalistes. L’objectif est de passer de 16 millions de vidéos vues par mois à 20, voire 25 millions, a indiqué M. Feuillée. Le Figaro Live sera gratuit au début, financé par la publicité. Mais il n’est pas question de transposer ce flux sur une fréquence TNT, a souligné M. Gié. «Il existe une concurrence massive sur le créneau des chaînes d’info. Nous sautons vers l’étape d’après», a-t-il expliqué. Objectif: doubler le nombre des internautes qui regardent les vidéos du figaro.fr, actuellement de 4 millions sur les 19 millions de VU par mois, tous écrans confondus.
