Films sortis en Russie: +30% depuis l’avènement de l’ère numérique

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Une nouvelle étude de l’Observatoire européen de l’audiovisuel sur le marché du film russe, réalisée par Nevafilm Research, fournit une analyse du développement de l’industrie cinématographique russe entre 2013 et 2017. Une fois la révolution numérique achevée, le nombre de films sortis en Russie est passé de 280-350 à 400-450. En 2016, un système de distribution de contenus créatifs a également vu le jour en Russie, avec jusqu’à 600 titres supplémentaires présentés dans le cadre de projections uniques. D’ici fin 2018, la Russie disposera de plus de 5.000 écrans de cinéma, dont plus de 800 auront reçu des subventions du Fonds cinématographique. En d’autres termes, le réseau des salles de cinéma est certes en phase de croissance, mais il offre de moins en moins de place aux films étrangers. A noter aussi que l’appui financier de l’Etat à la production de films porte sur un nombre de plus en plus restreint de films à gros budget produits par les grands studios. La part de marché des films russes en circulation est donc de plus en plus tributaire d’un petit groupe d’acteurs du marché et de projets. Parallèlement, les producteurs ont accès à un nombre croissant de sources de revenus et d’investissement: collaboration avec les chaînes de tv, ventes à l’étranger (particulièrement importantes en raison de la faiblesse du rouble), développement des services de VoD, chaînes tv thématiques, etc. Le nombre de jeunes en Russie est en baisse et les jeunes vont moins au cinéma qu’auparavant. De ce fait, les jeunes représentent une proportion de plus en plus faible du public cinématographique. Une autre raison expliquant la baisse d’audience réside dans le fait qu’il est de plus en plus facile de regarder des films chez soi: le délai entre la sortie en salle d’un film et sa sortie numérique ne cesse de se réduire, passant de 10,4 semaines en 2015 à 8,8 semaines en 2018.