Des intrigues sans interrogatoires au commissariat, une enquête qui mêle des éléments de comédie et met en scène Isabelle Gélinas en policière baba-cool : France 3 diffuse mardi les deux premiers épisodes de «Crimes parfaits», une nouvelle collection de polars qui cherche à casser les codes du genre. Fil conducteur de cette série dont les épisodes de 52 minutes ont été confiés à des producteurs différents, et dont les personnages vont donc changer au fil de la saison: les téléspectateurs voient dès le début le déroulement du meurtre, et connaissent donc l’assassin. Comme dans la célèbre série américaine Columbo, les spectateurs savourent les tâtonnements de l’enquête, en cherchant à deviner comment les policiers vont réussir à confondre le coupable. «On n’a jamais cherché à se rapprocher de Columbo», au-delà du principe de commencer chaque épisode par le meurtre, assure Didier Le Pêcheur, qui a réalisé et coécrit les deux premiers épisodes, mais comme ce mécanisme n’avait pas été utilisé depuis longtemps dans une série, la référence saute aux yeux, reconnaît-il. Au-delà du déroulement de l’intrigue, c’est le duo quasiment comique formé par les enquêteurs des deux épisodes inauguraux qui séduit : Agnès, une soixante-huitarde vivant avec ses «deux maris» et hostile à la technologie, mais qui s’avère un fin limier, et Thibaud, un petit jeune qui débute sur le terrain, et à qui elle va apprendre les ficelles du métier, en le bizutant gentiment. Ils sont joués par Isabelle Gélinas («Fais pas si, fais pas ça») et Arthur Mazet, qui sont confrontés à Gérard Darmon puis à Frédéric Diefenthal. «Je me suis amusée comme une folle à jouer l’inspectrice, car elle (Agnès) est anticonformiste, elle a une audace, un culot», confie Isabelle Gélinas, ravie d’avoir pu incarner cette femme très loin des clichés dont sont remplies les séries policières.
