France Télévisions réfléchit à une réorganisation du «19/20» de France 3

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France TV réfléchit à une réorganisation de sa tranche d’informations du «19/20», et notamment à une éventuelle inversion des horaires du journal national et des éditions régionales, a assuré mercredi Thierry Thuillier, patron des rédactions du groupe public. «Il existe un groupe de travail (sur le «19/20», NDLR) qui, concrètement, se demande ce qui se passerait si le journal national était à 19h00 et le régional à 19h30. Mais il n’y a rien de tranché, ni de catégorique», a expliqué Thierry Thuillier, confirmant des informations parues dans plusieurs quotidiens. Selon Thierry Thuillier, un changement d’horaire pourrait permettre de «mieux valoriser et exposer les régions», les téléspectateurs étant plus nombreux à partir de 19h30. Plus globalement, «il faut trouver une identité éditoriale forte à cette tranche», a-t-il souligné, précisant : «Sur les derniers mois, le journal national a repris des couleurs et se porte bien. Mais sur dix ans, il subit une érosion régulière». «A la création du «19/20», la promesse, c’était de faire «un 20h00 avant le 20h00». Ça a marché du «feu de Dieu», a-t-il insisté. Mais ces dernières années, les choses ont changé avec l’arrivée du web, de la TNT, des chaînes infos, ainsi que des nouveaux programmes d’infos de Canal+ et M6.
Pour Thierry Thuillier, «l’info locale et régionale, personne d’autre ne fait autant et aussi bien. Mais le journal national a sa place s’il ne cherche pas à faire tout à fait la même chose que les autres : s’il y a quelque chose en Libye, il faut qu’il y soit, mais il doit pouvoir développer des sujets de société et de proximité». Un changement d’horaire entre les journaux pose cependant un gros problème pratique car à 19h30, le national peut compter sur des contributions régionales déjà diffusées. «Comment faire s’il se passe quelque chose en région et que le national est diffusé avant, s’interroge le patron des rédactions. Les journalistes en région ne sont pas des correspondants régionaux qui travaillent pour la rédaction nationale».