François Cluzet et François-Xavier Demaison réunis à l’écran dans «Normandie Nue»

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François Cluzet et François-Xavier Demaison sont réunis pour la 1ère fois à l’écran dans «Normandie Nue», satire de Philippe Le Guay qui met en scène les vrais habitants d’un village du Perche, invités à se mettre nus pour attirer l’attention des médias sur les difficultés des campagnes. Après «Les Femmes du 6ème étage» en 2011 sur le quotidien de bonnes espagnoles à Paris, Philippe Le Guay se penche sur le monde paysan sur fond de crise de l’agriculture pour filmer «une ode au collectif, ce besoin primitif d’être ensemble en surmontant les différences», selon les notes de production. Au Mêle-sur-Sarthe (Orne), Georges Balbuzard, le maire campé par François Cluzet, est en plein désarroi face aux difficultés de ses administrés, notamment les agriculteurs et éleveurs qui n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois, tandis que le village se dépeuple. Un beau jour, un photographe célèbre pour déshabiller les foules, est de passage dans la région. L’occasion est trop belle: bien décidé à sauver sa commune, l’édile propose à ses concitoyens de poser entièrement nus, à la manière des calendriers de rugbymen ou de pompiers, pour créer le buzz et attirer l’attention des instances nationales. Encore faut-il dépasser la pudeur des villageois qui jouent les figurants. Le temps de relever le défi, «Normandie Nue» raconte de façon touchante le quotidien d’un village, au fil des intrigues entre ses habitants. François-Xavier Demaison joue un bobo parisien qui a tout plaqué pour vivre à la campagne, dépression à la clé. «Dans le film, les personnages ne parlent pas d’une seule voix. Mais tous ont en commun d’être désespérés : ils se sentent seuls, humiliés, avec le sentiment de n’être ni regardés ni écoutés. C’est cette réalité émotionnelle que j’ai voulu restituer…», explique Philippe Le Guay. «A la campagne, la nudité n’existe pas. Le corps reste caché. Alors qu’en ville, le corps est exploré sous toutes les coutures, érotisé et banalisé via la publicité», observe-t-il. De son côté, François Cluzet tient à rendre hommage aux habitants du Mêle-sur-Sarthe, figurants très engagés : «on a compris que ce film était pour eux l’aventure d’une vie, qu’ils savaient qu’il n’y en aurait peut-être pas un 2ème et que cela devait être un souvenir fantastique».