Frank LANOUX (RMC) : «RMC n’est pas le produit d’une cible»

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Frank LANOUX, Directeur général de RMC

Médiamétrie a publié mercredi les résultats de la vague novembre-décembre 2015 de l’étude 126.000 Radio. Avec 7,9% d’audience cumulée, RMC séduit chaque jour 4,2M d’auditeurs et consolide ainsi son audience sur 1 an (+58.000 auditeurs). Les détails avec Frank LANOUX, Directeur général de RMC.

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Les bons résultats de RMC viennent d’effacer les moins bonnes performances des deux précédentes vagues. Est-ce un soulagement ?

Frank LANOUX

RMC est dans les hauteurs de ses performances. C’est très réjouissant. Quant aux vagues précédentes, j’avoue qu’il y a eu une sorte d’incompréhension de notre part. Ce n’est pas la première fois que nous nous interrogons sur la méthodologie de l’étude. Nous sommes toujours à la recherche d’éléments de réponse pouvant expliquer le yoyo qu’a connu la radio à la rentrée. Les variations sont souvent liées à une classe d’âge ou à une catégorie, mais là, c’était global. Nous étions passés de 7,8 à 7,2% d’audience cumulée, puis nous revoilà à 7,9 points.

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Le positionnement de RMC n’est donc pas à remettre en cause ?

Frank LANOUX

La radio est un chantier permanent. Le mouvement s’applique sur une structure de grille stable. On ne s’interdit rien pour autant. Au vu des audiences, tout le monde était prêt à dire que l’actualité de ces dernières semaines a fait grimper l’audience. Parallèlement, les radios concurrentes n’ont pas connu de bonds significatifs. La plupart des généralistes sont en baisses et pourtant, RMC atteint ses meilleurs scores.

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Avec plus de 10 années de progression ininterrompue, RMC a-t-elle atteint un seuil ? 

Frank LANOUX

RMC a progressé sans discontinuer entre 2001 et 2014. Depuis, nous sommes sur un plateau. Pendant que d’autres radios sont sur des tendances baissières, nous restons dans des valeurs très hautes, ce qui était inimaginable il y a encore 5 ans. Si RMC stagne, c’est au plus haut de ses valeurs. Notre objectif à présent est global. Le résultat de notre stratégie depuis 10 ans est d’avoir mis nos deux marques RMC et BFM en TV, en radio et en digital. Aucune autre radio d’information n’a réussi cette équation. Au-delà des synergies, nous avons également fait des duplications. A ce titre, la matinale de Jean-Jacques Bourdin est diffusée en partie sur RMC Découverte et BFMTV, deux chaînes de télévision nationale. Nous construisons une audience parallèle en TV. Il s’avère que l’audience radio est maintenue et que l’audience télévisuelle se développe.

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Quelles cibles souhaitez-vous conforter ?

Frank LANOUX

RMC qui n’est pas le produit d’une cible. En revanche, nous sommes bons sur les moins de 50 ans. La principale difficulté de RMC dans son développement, c’est son absence dans 30 agglomérations de plus de 50.000 habitants. C’est très handicapant. Avec un réseau comparable à Europe 1 ou RTL, imaginez l’audience que RMC pourrait avoir.

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La synergie du groupe NextRadioTV peut-elle encore s’intensifier ?

Frank LANOUX

La synergie n’est pas un objectif en soi. Nous devons avoir la capacité d’exploiter avec mesure, les opportunités qu’offre un groupe comme le nôtre. Après, il ne faut pas faire n’importe quoi. Les promesses de BFMTV, RMC Découverte et RMC sont différentes. On ne peut pas tout mélanger, tout fusionner, tout machiner. Les gens n’y comprendraient plus rien. Il faut mesurer les synergies.