Frank SPOTNITZ (Big Light Productions) : «J’adorerais travailler sur prochains épisodes d’X-Files»

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Frank SPOTNITZ, Producteur et Dirigeant de Big Light Productions

Frank SPOTNITZ a été le deuxième scénariste le plus prolifique de la série «X-Files». Aujourd’hui, il développe avec sa société de production «Big light», des séries internationales destinées à TF1, CBS, Amazon Studios, etc. Dans le cadre du Festival de Télévision de Monte-Carlo, il nous a partagé son expérience.

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Le tournage de «Ransom», nouvelle série de 13 épisodes écrite par vos soins et coproduite par TF1 avec la chaîne canadienne Corus et le network américain CBS, débutera dans le courant de l’été. Qu’en est-il ?

Frank SPOTNITZ

«Ransom» est une production à budget conséquent destinée à TF1, CBS et Corus. Cette série à suspense s’inspire de l’expérience du négociateur français Laurent Combalbert, ancien du RAID, qui parcourt le monde pour résoudre des cas complexes de conflits, de crises, et de prises d’otages par la négociation. La violence est son ennemi. Il n’a pas d’arme, il n’a que son esprit.

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Ecrire une série internationale VS une série «classique», ça change quoi ?

Frank SPOTNITZ

Il est déjà difficile de fabriquer une série pour un seul diffuseur, imaginez avec deux… En revanche, la coproduction internationale est devenue ma spécialité. Cela fait 6 ans que je vis en Europe. Je suis le seul showrunner américain dans cette situation. J’habite à Paris, mon entreprise est à Londres et je connais très bien les diffuseurs européens.

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La fiction TV est-elle avare en complexité et ambiguïté ?

Frank SPOTNITZ

Lorsque j’ai commencé en 1994, c’était tout-à-fait le cas. Le spectre des histoires était très restreint. Il fallait proposer un certain type d’histoires et de personnages. C’était assez frustrant. C’est pour cela que «X-Files» a été jubilatoire. Cela nous a ouvert des possibilités. Maintenant, il y a tellement de plateformes de diffusion qu’on vous encourage à être ambitieux, original, différent et à proposer des défis aux téléspectateurs. Par exemple, sur «The Man in The High Castle», Amazon Studios m’a encouragé à développer des complexités et ambiguïtés.

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Quelle distinction constatez-vous entre Amazon et un diffuseur traditionnel ? 

Frank SPOTNITZ

La différence, c’est qu’Amazon construit une nouvelle plateforme. Ils veulent que les gens remarquent leurs séries. Ils ont aussi énormément de ressources financières. «The Man in the High Castle» par exemple est un projet que j’avais depuis de nombreuses années mais que personne ne voulait faire. C’était controversé, cher à produire et complexe intellectuellement.

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Vos relations avec les plateformes de SVOD sont-elles fluides ?

Frank SPOTNITZ

Oui et non. J’ai eu très peu de remarques d’Amazon sur la série. Une fois que vous vous êtes mis d’accord, il y a une tentative délibérée de ne pas interférer lorsque vous travaillez. Mais pour la saison 2, ils ne voulaient pas suivre la direction que j’avais préconisée.

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Parlons du retour de «X-Files». Aimeriez-vous rejoindre la production ?

Frank SPOTNITZ

J’adorerais rejoindre la production des prochains épisodes. Chris Carter est au courant.

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Quels changements structurels observez-vous dans la production ?

Frank SPOTNITZ

En Europe, les professionnels ont l’opportunité de faire de la TV de manière tout-à-fait différente.

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Quels sont vos projets ?

Frank SPOTNITZ

Je vais bientôt produire «Medici : Master of Florence» pour SFR, «Ransom» pour TF1 ou encore «The Indian Detective», un projet en cours.

LES DIRIGEANTS

Frank SPOTNITZ

Producteur et Dirigeant de Big Light Productions

COORDONNEES

35th Floor 256-260 Old Street  EC1V 9DD  London 

DATE DE CREATION

2013

PRODUCTIONS

«Medici : Masters of Florence» (SFR); «The Man in The High Castle» (Amazon Studios) ; …