MEDIA +
Depuis votre arrivée en août dernier chez Zodiak, votre mission est de développer l’offre de magazines, de factuals et de documentaires sur le marché français. Qu’en est-il à ce jour ?
Frédérick LACROIX
Gaspard de Chavagnac, Président de Zodiak France, m’a donné la charge de relancer l’activité magazines et documentaires au sein de la société. Depuis mon arrivée en août dernier, nous avons signé plus de 50 heures de programmes, toutes chaînes confondues : TF1, France 5, M6,… Le groupe a pour ambition d’être présent sur l’ensemble des secteurs de l’audiovisuel. Zodiak produit beaucoup de factuals à l’étranger mais assez peu en France. Ils m’ont donc demandé de m’intéresser à ces formats pour les adapter en France.
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Diffusée chaque mercredi en Prime depuis la semaine dernière sur NT1, la série documentaire «Flics» veut marquer sa différence. Quelle était votre démarche ?
Frédérick LACROIX
A la genèse du projet, Pascal Pinning, le directeur des magazines de l’information de TF1. Il me parlait de son envie de filmer 3 commissariats en simultané, dans 3 régions de France. J’ai tout de suite adhéré à ce projet. C’était une manière de mettre en avant 3 problématiques différentes auxquelles les policiers pouvaient être confrontés. L’ambition a donc été de tourner 24/24h, 7/7 jours avec un dispositif multi-caméras pour chaque site, pendant 1 mois, et restituer le quotidien des commissariats. Cette réalisation dans 3 lieux différents, assurée par Antoine Baldassari, permet de donner un rythme à la série. NT1 nous a commandé 12 épisodes de 50’. A chaque numéro, une histoire centrale est bouclée avec une multitude d’affaires qui viennent s’y greffer.
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Vos séries documentaires sont-elles créées comme des fictions à part entière ?
Frédérick LACROIX
Absolument ! Nous sommes sur des codes assez proches de la fiction américaine. Il y a l’utilisation de drones, de dispositifs multicams et nous avons très peu de commentaires. Les policiers présentent les affaires et nous les décortiquent avec leur ressenti. C’est une vraie parole de flic tout au long de la série. Trois à 4 caméras sont installées par salle d’audition, couloir ou entrée de commissariat pour restituer le quotidien. Cette création française devient un format à part entière. D’autres sociétés du Groupe Zodiak à l’étranger observent le programme de très près et seraient susceptibles de le produire.
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Quelle suite pour «Flics» ? Des séries dérivées prévues ?
Frédérick LACROIX
Le groupe TF1 est plutôt satisfait de la série «Flics» et nous demande de réfléchir à d’autres univers avec la même écriture, toujours avec trois lieux. Quelques pistes sont envisagées: casernes de pompiers ou espaces vétérinaires. L’aspect humain est le cœur de toutes ces séries.
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Commencez-vous à adapter des formats étrangers ?
Frédérick LACROIX
Oui, je développe actuellement un format du groupe Zodiak. Il s’agit de «La vie secrète des enfants de 4 ans». Cette série documentaire passionnante a déjà fait ses preuves sur Channel 4 et intéresse à ce jour 2 chaînes françaises.
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Imposer un magazine, est-ce plus compliqué ?
Frédérick LACROIX
Bien entendu ! La prise de risque est plus grande sur un magazine car le volume commandé par un diffuseur est plus important. Pour s’imposer, le programme doit avoir fait ses preuves à l’étranger pour permettre de rassurer un peu les diffuseurs. Il y a plusieurs projets que nous commençons à pitcher auprès des chaînes. Je pense notamment à une émission sur l’univers du vivant qui pourrait se rapprocher d’un magazine d’environnement et qui intéresserait plutôt France 2.
MEDIA +
De nouvelles écritures en vue pour les magazines ?
Frédérick LACROIX
Zodiak est un groupe qui produit beaucoup de fictions. Dans cette logique, nous réfléchissons à de nouvelles écritures propres à la fiction et qui pourraient s’inscrire dans des magazines et des documentaires. L’idée est de récupérer des codes pour apporter du suspense, du climax, etc.
