La «french touch» française en matière d’animation se porte bien, selon le Centre national du cinéma et de l’image animée

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La «french touch» française en matière d’animation se porte bien, avec une année 2016 «record» qui a vu le lancement de 10 films en production, dont «Zombillénium», en compétition au Festival d’animation d’Annecy (12-17 juin), selon le bilan annuel du secteur publié jeudi par le Centre national du cinéma et de l’image animée.

«L’animation est un vrai modèle d’excellence», a détaillé jeudi sa présidente Frédérique Bredin. Avec 25% de financement étranger, deux tiers des entrées réalisées à l’international et 30% des recettes des programmes audiovisuels à l’exportation, l’animation française est le premier genre à l’exportation, devant la fiction.

En 2016, le secteur a bénéficié de deux réformes importantes: le renforcement du fonds de soutien à l’animation (20 millions d’euros supplémentaires) et la revalorisation des crédits d’impôts votée par le Parlement, entrée en vigueur au premier janvier.

«La réforme a permis de générer 167 millions d’activité supplémentaire», a estimé Mme Bredin. Les dépenses en France dans le secteur de l’animation ont doublé, à 332 millions d’euros contre 165 millions en 2015. «De nombreux producteurs ont commencé à rapatrier leur production, comme Gaumont, et une dizaine de studios ont été créés en France, à Lyon, Valence, Angoulême et Paris», a-t-elle ajouté.

La mise en production de dix films d’animation en 2016 (contre trois en 2015), dont «Zombillénium», «Les As de la Jungle» et «La fameuse invasion de la Sicile par les Ours» laissent présager de bonnes années 2017 et 2018. En 2016, «Ma Vie de Courgette» (815.000 entrées) et «Ballerina» (1,8 million d’entrées, exporté dans 11 territoires) ont connu de beaux succès, après «Le Petit Prince» en 2015, qui a totalisé deux millions d’entrées en France et 18 millions à l’étranger (65 territoires).

Le cinéma d’animation français reste un Petit Poucet par rapport à son grand concurrent américain: 2,8 millions d’entrées en salle contre 30,1 millions pour les films d’animation américains.Mais la qualité des formations, le savoir-faire dans les nouvelles technologies (réalité ou augmentation virtuelle, innovations visuelles) sont reconnus.

Pour preuve, deux films français figuraient dans la liste finale de cinq films d’animation sélectionnés aux Oscars: «Ma Vie de Courgette» et «La Tortue rouge». Sur dix ans, 1.000 emplois ont été créés dans le secteur, portant à 5.500 le nombre total d’emplois en 2015, dont 80% sont intermittents.

Le Festival d’Annecy est un lieu de recrutement privilégié, y compris pour les studios étrangers. Cette année, la Chine est à l’honneur, et un film chinois de 1941 a été restauré pour y être projeté: «La Princesse à l’éventail de fer», a annoncé le Centre national du cinéma et de l’image animée.