G. DESANGLES (Les Victoires de la Musique) : «En direct du Zénith de Paris, nous disposons de 4 scènes pré équipées»

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Gilles DESANGLES, Directeur général des «Victoires de la Musique»

Chaîne de tous les artistes et de toutes les musiques, France 2 proposera samedi soir en direct la 32ème édition des «Victoires de la Musique». Tour d’horizon des enjeux de la soirée avec Gilles DESANGLES, Directeur général des «Victoires de la Musique».

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Parvenez-vous à moderniser «Les Victoires de la Musique» ?

Gilles DESANGLES

Bien entendu ! Des changements sont apportés d’une année sur l’autre. Certains se voient (visuels, décors), alors que d’autres éléments sont moins perceptibles. Nous sommes guidés par une époque et des interlocuteurs qui se renouvellent. En direct du Zénith de Paris, nous disposons de 4 scènes pré-équipées qui nous permettent d’assurer des enchaînements fluides pendant la soirée. Certaines scènes sont placées sur des plateaux roulants qui peuvent circuler à l’intérieur même du décor. Un écran de 400 m² projette les images correspondant aux prestations. Nous réceptionnons les demandes scénographiques des artistes et nous en faisons 25 séquences très distinctes. Dix-sept caméras ont été positionnées ainsi qu’une spidercam. Cette dernière nous permet de réaliser des plans-séquences.

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Comment s’articulent vos relations avec France 2 ?

Gilles DESANGLES

Nous sommes les producteurs des «Victoires de la Musique». Avec France Télévisions, il s’agit d’un achat de droits de diffusion signé pour trois ans. La partie technique est sous-traitée par Morgane Production.

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La soirée s’étend sur plus de 3 heures de direct. Pouvez-vous faire moins ?

Gilles DESANGLES

Non, et nous n’avons pas envie de réduire la voilure. On renouvelle notre intention de présenter des artistes que le grand public n’a pas l’habitude de voir en Prime Time dans ces conditions. Aujourd’hui, il n’y a pratiquement plus d’émissions musicales en direct, hormis «La Fête de la Musique». Ici, nous sommes sur un direct intégral, sans playback. Nous déployons un dispositif au travers de multiples tableaux qui mettront en valeur la richesse, la qualité et la diversité des talents de la scène musicale française. L’an dernier, l’événement a rassemblé 2,8 millions de téléspectateurs (14,8% de pda), avec un niveau record sur les supports numériques.

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Vous inspirez-vous des cérémonies de récompenses étrangères ?

Gilles DESANGLES

Depuis deux ans, le dispositif technique mis en place par le réalisateur François Goetghebeur et son équipe donne carte blanche aux artistes. Chacun a droit à sa propre mise en scène, selon son style et sa sensibilité. Nous atteignons le niveau de ce que peuvent faire les cérémonies étrangères. Nous prévoyons une série d’hommages tout au long de la soirée, que ce soit en live avec des reprises ou par le biais de magnétos. Pour apporter une touche de légèreté, Mathieu Madénian et Thomas VDB interviendront en fil rouge. L’occasion de faire cohabiter humour et musique. A la présentation cette année, le tandem Bruno Guillon et Thomas Thouroude qui vont jouer sur leur connivence.

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Comment s’implique la filière musicale à vos côtés sur «Les Victoires» ?

Gilles DESANGLES

L’Académie des Victoires regroupe 600 membres représentatifs de la filière musicale. Elle est composée de trois grandes familles : 1) le collège des artistes, interprètes, musiciens, auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. 2) le collège des producteurs de disques et des producteurs de spectacles. 3) les représentants des médias, des disquaires (en ligne également), des techniciens du son, des agents, des personnalités et des promoteurs indépendants. Ces 600 votants ont écouté les projets en lice et ont exprimé leurs choix sur Deezer lors de deux tours de scrutin effectués début décembre sous contrôle d’huissier.