Géraldine LEVASSEUR, Fondatrice & Productrice chez Giraf Prod
Fondée en 2011 par la journaliste Géraldine LEVASSEUR, Giraf Prod multiplie les projets en TV. Précédemment rédactrice en chef pour le magazine «Zone Interdite» sur M6 et directrice des magazines de société de France 2, la journaliste impose un style bien à elle en matière de production .
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Quelle est la philosophie de Giraf Prod et ses ambitions artistiques ?
Géraldine LEVASSEUR
Mon souhait est de produire des documentaires de télévision engagés, qui s’intéressent aux femmes et aux générations futures. Nous nous concentrons essentiellement sur la production de documentaires. J’adorerais me lancer dans la fiction mais cela repose sur d’autres temps de fabrication. Dimanche 8 octobre à 21 heures sur M6 dans «Zone interdite», nous présentons «Unités pour malades difficiles, qui sont ces fous que l’on enferme ?» (90’), un document d’Aymone de Chantérac. Il s’agit d’un film qui a demandé 18 mois de travail et qui donne la parole aux malades. Nous produisons en moyenne entre 15 et 20 films par an. Tous n’ont pas la même ambition. Nous avions livré il y a quelques années pour «Enquête Exclusive» sur M6, «Mohamed Merah : itinéraire d’un terroriste français». Ce documentaire de 70’ avait fait le tour du monde. Nous y avions consacré 15 mois de production.
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Vos documentaires s’exportent-ils facilement ?
Géraldine LEVASSEUR
Les sujets tournés à l’étranger ainsi que les films français s’exportent assez facilement. Nous avons deux distributeurs. Le premier, Prime Entertainment, vend beaucoup de nos films à l’étranger, en Allemagne, au Canada, aux Etats-Unis, en Asie. Notre deuxième distributrice, Lydia Kali, qui a monté une petite structure, Edith Paris, s’occupe de films plus pointus. C’est le cas du documentaire sur les femmes dans le couloir de la mort pour M6. Ce dernier sera diffusé le dimanche 15 octobre vers 23 heures dans «Enquête Exclusive». J’essaie de renforcer l’approche féminine de Giraf Pord dans nos sujets.
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Face à la concurrence du secteur, comment se différencie votre société de production ?
Géraldine LEVASSEUR
Chez Giraf Prod, nous essayons d’être à la pointe de la technologie en termes de réalisation, de graphisme. Nous travaillons à la fois avec des directeurs artistiques pour avoir une approche cinématographique mais aussi avec des compositeurs de musique. La forme doit servir le fond. C’est d’ailleurs ce qui plaît à l’international.
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D’autres projets en cours ?
Géraldine LEVASSEUR
Nous sommes en développement d’un gros documentaire sur la fille de Jean-Paul Sartre, Arlette Elkaïm. C’est une histoire absolument géniale où la petite histoire rencontre la grande. Pour C8, nous avions réalisé un gros documentaire sur Zara et son fondateur Amancio Ortega. Ce sont des destinées humaines qui m’intéressent. Nous discutons d’une série avec Planète+ sur les femmes à la tête d’organisations criminelles. Je développe aussi un documentaire sur la situation des femmes au Maghreb. Nous préparons un documentaire de 52’ très engagé sur les femmes pour la case «Infrarouge» sur France 2. Enfin, nous coproduisons avec Keep in News, une société basée aux Etats-Unis, une série documentaire. J’ai passé l’été à sillonner l’Amérique profonde et j’ai été bluffée par les femmes flics qui y travaillent.
