Les géants de l’internet se font encore désirer sue les droits sportifs 

1415

Leur puissance financière fait saliver les ligues sportives, mais les géants américains de l’internet, Amazon, Facebook ou Google en tête, se font encore désirer dans les droits sportifs, préférant avancer à petits pas, en particulier sur le football, plutôt qu’investir massivement. Une approche symbolisée par la première apparition du mastodonte du commerce en ligne, Amazon, sur la scène footballistique britannique: il a acquis le 8 juin un lot pour une petite vingtaine de matches, pour un montant qui, s’il n’a pas été communiqué, devrait être relativement limité. «Ces lots avaient été invendus dans un premier temps. C’est une vraie opportunité pour Amazon qui s’est présentée pour mener une campagne de test auprès du public britannique, il y a une approche tactique de leur part», rappelle Nicolas Reffait, spécialiste médias au cabinet BearingPoint. Le groupe américain diffuse déjà au Royaume- Uni plusieurs tournois de tennis de premier plan, dont Wimbledon ou l’US Open, aux droits de diffusion moins élevés que le football, un sport dont les téléspectateurs sont prêts à payer beaucoup pour suivre les compétitions. «Ils font preuve d’une certaine prudence en n’allant pas sur les plus gros lots. L’idée semble être de voir quel peut être l’impact sur les abonnements à leur service Prime, ils y vont pas à pas», commente Thomas Coudry, analyste médias pour Bryan Garnier. Prime est un service d’Amazon qui permet de bénéficier de contenus numériques et livraisons gratuites pour leurs achats sur le site. Il est d’autant plus stratégique pour le groupe que les 100 millions d’abonnés qu’il revendique dans le monde dépensent en moyenne deux fois plus sur ses places de marché que les clients non-abonnés.