Le groupe Sky voit son bénéfice net fondre en raison des droits de la Premier League de football

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Le groupe britannique de télécommunications Sky, qui pourrait être racheté par l’américain Fox, a vu son bénéfice net fondre de 10,8% au cours du premier semestre, en raison des droits déboursés pour diffuser la Premier League de football. Son bénéfice net s’est établi à 321 millions de livres (378 millions d’euros) au cours du semestre (clos fin décembre), selon un communiqué publié jeudi.

La rentabilité de Sky a souffert des sommes que le groupe doit débourser pour diffuser les matchs du championnat anglais, l’un des plus populaires au monde. Le montant a atteint 314 millions de livres sur le semestre. Depuis le début de la saison footballistique, Sky diffuse davantage de matches en vertu de l’entrée en application d’un nouvel accord de partage des droits télévisés de cette compétition très populaire. Il verse néanmoins 600 millions de livres de plus par saison à la Premier League.

En revanche, le chiffre d’affaire du groupe, actif au Royaume-Uni, en Irlande, en Allemagne, en Autriche et en Italie, a été bien orienté sur la période avec une hausse de 12,1% à 6,41 milliards de livres (7,5 milliards d’euros).

Comme d’autres multinationales, Sky a tiré profit de la baisse de la livre depuis le vote pour le Brexit de fin juin, ce qui permet de doper ses résultats réalisés à l’étranger dans d’autres devises comme le dollar et l’euro, lorsque le groupe les convertit en monnaie britannique.Hors effet de change, la hausse des ventes est ainsi ramenée à 6%, le groupe se félicitant d’avoir engrangé au total 500.000 nouveaux clients sur le semestre, marqué par le lancement d’une offre de téléphonie mobile au Royaume-Uni. «Au cours d’une année marquée par des coûts plus élevés pour les programmes, en raison du prix de la Premier League, notre performance financière a été bonne», note Jeremy Sarroch, directeur général du groupe, cité dans le communiqué.

Pour 2017, Sky souligne vouloir mettre l’accent sur les séries télévisées, qu’il produit lui-même ou via des accords de diffusion avec les américains Showtime et HBO («Game of Thrones»).

Le groupe a également acquis l’exclusivité des droits de diffusion des matchs de l’équipe d’Angleterre, pour les qualifications à l’Euro-2020 et au Mondial-2022. Enfin, Sky n’a pas fait d’annonce concernant l’offre de rachat dont il fait l’objet de la part du géant américain des médias 21st Century Fox de la famille Murdoch.

Ce dernier a annoncé mi-décembre avoir mis 14,8 milliards de dollars sur la table pour l’acquisition des 61% de Sky qu’il ne possède pas encore. Cette opération doit encore obtenir le feu vert des autorités britanniques ainsi que des actionnaires indépendants de Sky.