H. HUBERT (HUBERT Prod) : «Les époques du «Juste Prix» ou du «Bigdil» sont révolues pour des raisons financières»

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Hervé HUBERT, C.E.O. HUBERT Prod

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Nouvelle émission dès le 27 février sur France 2 avec «Chéri(e), c’est moi le chef !», le 1er jeu culinaire en couple. Comment l’avez-vous élaboré ?

Hervé HUBERT

Coproduit par Hubert Prod et A Prime Group, «Chéri(e), c’est moi le chef !» est une création originale. Nous avons souhaité y retranscrire tout le bonheur que la cuisine peut apporter en couple. Cela génère très souvent des situations drôles, tendres et parfois un peu de tendues. Comme tout format, nous l’avons d’abord testé au bureau entre collaborateurs. Puis, nous avons écrit, storybordé et filmé un trailer de 2’ pour présenter le concept. Proposé au MIPTV en octobre dernier, le programme a été très rapidement optionné auprès d’acheteurs dans une dizaine de pays. France 2 nous a donné l’opportunité de produire un pilote qui a ensuite été panélisé auprès d’une trentaine de téléspectateurs enthousiastes. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un panel comme celui-là en 20 ans de métier. «Chéri(e), c’est moi le chef !» est également un format déclinable en Prime Time avec de vrais couples de célébrités.

MEDIA +

Vous parvenez à tourner 5 émissions de cuisine par jour. Comment faites-vous ?

Hervé HUBERT

Depuis la crise publicitaire de 2008 et la montée en puissance de la TNT, les budgets des chaînes se sont réduits d’année en année. Il faut donc trouver des processus de production et d’industrialisation qui permettent de mettre à l’antenne de beaux programmes. Cela demande d’être créatif et ingénieux. Ce qui est le cas sur «Chéri(e), c’est moi le chef !». Neuf plateaux différents tournent en parallèle. Tout est hyper chronométré avec des plannings extrêmement travaillés.

MEDIA +

«Les reines du shopping» sur M6 n’ont jamais aussi bien fonctionné. Quel est le secret de la longévité ?

Hervé HUBERT

La clé est d’avoir de bonnes équipes qui renouvellent le format en permanence. Il faut toujours entretenir une tonalité d’émission à la fois drôle et utile.

MEDIA +

Ce type de format est-il déclinable en Prime ?

Hervé HUBERT

Nous y avons longtemps réfléchi. Pour le moment, nous n’avons pas encore trouvé la formule qui nous satisfaisait pleinement. Nous attendons d’avoir un vrai plus en Prime.

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Votre société s’est-elle définitivement spécialisée dans le flux ?

Hervé HUBERT

On ne s’interdit rien ! Nous produisons actuellement deux documentaires dont un sur le peintre Jean-Michel Basquiat. Mais notre savoir-faire se concentre en effet sur le divertissement, le jeu et la real-tv de compétition. Le premier show que j’ai réellement produit date de 1994, c’était un spécial Lagaf’. Très vite, dernière, il y a eu «Drôle de jeu» (1997-1999) sur TF1, puis «Le Bigdil» (1998-2004), une adaptation très libre d’un vieux format américain qui s’appelait «Let’s make a deal». J’ai enchaîné ensuite la production de jeux comme «Attention à la marche» et des adaptations à l’instar de «A prendre ou à laisser», du «Juste Prix» ou de «La Roue de la Fortune».

MEDIA +

Est-ce une époque révolue ?

Hervé HUBERT

Les époques du «Juste Prix» ou du «Bigdil» sont des périodes révolues pour des raisons financières. Ces jeux sont chers à produire. Nous ne pouvions pas les enregistrer en batterie au rythme de 5 numéros par jour. Le coût d’un numéro du «Bigdil» était aux alentours de 130.000 € à l’époque. Aujourd’hui, cela coûterait encore plus cher. Pour une émission quotidienne de 40’ en Access, plus personne n’a les moyens de se payer ça.

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Sur quels nouveaux jeux travaillez-vous ?

Hervé HUBERT

Je ne peux rien vous dire pour le moment. En revanche, il peut y avoir à la fois de l’adaptation et de la création. Il faut généralement 5 formats acquis et 3 créations pour en imposer un à l’antenne.

LES DIRIGEANTS

Hervé Hubert

C.E.O

Anthony MEUNIER

DG

COORDONNEES

22 avenue d’Eylau 75116 Paris

DATE DE CREATION

1994

PRODUCTIONS

«Chéri(e), c’est moi le chef» (F2) ; «Les reines du shopping» (M6) ; «Le Juste Prix» (TF1) ;…