«Hédi» est la 1ère production arabe en compétition depuis 20 ans à la Berlinale

329

Première production arabe en compétition à la Berlinale depuis 20 ans, le long métrage tunisien «Hédi» de Mohamed Ben Attia, histoire d’amour et d’émancipation au lendemain la révolution de 2010-2011, a lancé officiellement vendredi la course à l’Ours d’or. Dix-huit films sont en compétition pour cette récompense, qui sera décernée le 20 février par un jury présidé par l’actrice américaine aux trois Oscars Meryl Streep. Il faut remonter à 1996 avec «Un été à la Goulette» de Ferid Boughedir –autre réalisateur tunisien– pour retrouver en compétition une production arabe et se déroulant dans le monde arabe, si l’on fait exception de «Paradise Now» d’Hany Abu Assad, film d’un réalisateur palestinien mais à la production franco-néerlando-allemande. Le film, co-produit par les frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, raconte l’histoire d’un jeune homme, Hédi, 25 ans, interprété par Majd Mastoura, commercial chez Peugeot à la vie sans surprises. Il est sur le point de se marier avec une femme qu’il connaît peu, suivant le chemin tracé pour lui par sa mère, avant de faire connaissance de Rim (Rim Ben Messaoud), animatrice pour touristes dans un hôtel. Intrigué par son insouciance et sa liberté, il se laisser entraîner dans une relation amoureuse passionnelle avec elle, qui va remettre en question toutes ses certitudes. «Le point de départ est une histoire d’amour», a expliqué lors d’une conférence de presse à Berlin Mohamed Ben Attia, bientôt 40 ans, dont c’est le premier long métrage. Mais a-delà, pour le metteur en scène, ce récit d’un «bouleversement émotionnel» trouve un écho avec la révolution dans son pays, qui a abouti au départ du président Ben Ali. «L’histoire d’amour pour moi elle est importante, mais elle est secondaire par rapport à tout ce qui se passe autour du personnage», a-t-il ajouté. «Ca parle de révolution politique et personnelle aussi».