IBM a bien prévu de supprimer quelques milliers d’emplois

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Le groupe informatique américain IBM a bien prévu de supprimer quelques milliers d’emplois, a confirmé lundi un porte-parole, jugeant toutefois «ridicules» des informations de presse sur des coupes massives touchant un quart de ses plus de 400.000 salariés.

IBM a passé dans ses comptes du quatrième trimestre une charge de 580 millions de dollars pour des «rééquilibrages d’effectifs», à savoir des réductions de voilure dans ses activités aux marges les plus faibles pour se recentrer sur celles jugées plus porteuses, comme les services aux entreprises ou dématérialisés en ligne dans le «cloud». «Cela équivaut à quelques milliers de personnes, une petite fraction de ce qui est évoqué», a précisé le porte-parole. 

Un journaliste du magazine «Forbes» a affirmé en effet que le groupe préparerait une énorme restructuration frappant 111.800 personnes, soit 26% de ses effectifs mondiaux. Lors de la présentation des résultats du quatrième trimestre, «la direction a laissé entendre que la restructuration en 2015 serait moindre qu’en 2014 (1,5 milliard de dollars de charge), ce qui en substance contredit cette information», souligne une note de Credit Suisse. 

Le directeur financier Martin Schroeter avait indiqué lors d’une téléconférence avec des analystes qu’IBM n’allait «pas reproduire le même niveau de restructuration que l’an dernier. Ce sera un montant plus bas». Bank of America juge aussi le nombre évoqué «exagéré», estimant que les charges passées au quatrième trimestre devraient représenter «bien moins de 10.000 salariés», soit quelque 2% des effectifs, et être compensé par les embauches du groupe dans ses actvités «de croissance stratégique». 

«L’an dernier IBM a embauché 45.000 personnes, et l’entreprise a actuellement environ 15.000 offres d’embauche à travers le monde dans des domaines de croissance comme le cloud, l’analytique, la sécurité, et les technologies sociales et mobiles», a indiqué le porte-parole du groupe. 

IBM tente depuis plusieurs années de se recentrer sur les activités à marges élevées, ce qui l’a conduit à céder au fil du temps sa branche de fabrication de PC, ou plus récemment ses serveurs d’entrée de gamme et ses usines de puces. 

D’après des résultats publiés la semaine dernière, IBM a accusé son onzième trimestre consécutif de baisse du chiffre d’affaires au quatrième trimestre 2014 (-12% à 24,1 milliards de dollars), plombé par ses cessions d’activités et par le dollar fort. Et ses prévisions pour 2015 étaient inférieures aux attentes des analystes. 

A la Bourse de New York, l’action IBM gagnait 0,57% à 156,76 dollars vers 18h00 GMT.