IBM France: les syndicats craignent de nouvelles suppressions de postes

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Les syndicats d’IBM France s’attendent à de nouvelles suppressions de postes, qui pourraient être annoncées cette semaine, après plusieurs plans ces dernières années qui ont déjà abouti au départ de près de 1.600 salariés, a-t-on appris lundi de sources syndicales. L’Unsa, premier syndicat chez IBM France, craint l’annonce de plusieurs centaines de suppressions de postes, via un «plan mixte» (plan de départs volontaires et licenciements), à l’occasion d’un comité central d’entreprise programmé mardi et mercredi. «Tous les ans, on supprime entre 300 et 500 postes, on devrait être dans la même zone», a dit son délégué Pierry Poquet. La CFDT a chiffré de son côté à «près de 400» les suppressions de postes qui seraient annoncées et a prévenu qu’il s’agissait d’un «premier PSE» (plan de sauvegarde de l’emploi), car «près de 1.200» postes devraient être supprimés d’ici 2017. Dans des tracts, la CGT alerte de son côté sur les salariés d’IBM France qui sont «au bord du précipice», avec des postes à supprimer en 2016/2017  qui sont «proches de 1.000». En mai dernier, le groupe informatique avait annoncé un plan de départs volontaires visant à supprimer 345 postes en France en l’espace de six mois. Aux alentours de 280 départs ont été enregistrés dans ce cadre, selon l’Unsa. Cette annonce faisait suite à trois précédents plans: un PSE en 2013 (689 suppressions de postes), un plan de départs volontaires en 2014 (438 suppressions de postes) et un plan de préretraite fin 2014 (161 suppressions de postes). Le nouveau plan est en ligne avec le redimensionnement du plan prévisionnel triennal 2015-2017. Il prévoyait initialement 929 suppressions de postes mais a été revu en décembre dernier et approche désormais les 1.500, a ajouté M. Poquet. Selon les syndicats, les effectifs d’IBM France sont aujourd’hui inférieurs à 7.000 salariés, contre plus de 26.000 à la fin des années 1990. Plusieurs pays européens devraient aussi être touchés par des suppressions de postes, a ajouté l’Unsa.