Internet à très haut débit partout: Edouard Philippe a défendu jeudi à Cahors le plan du gouvernement

316

Internet à très haut débit partout d’ici à 2022 grâce à une enveloppe de 100 millions d’euros supplémentaires, revitalisation des centres-villes, économies concentrées sur les grandes collectivités locales: Edouard Philippe a défendu jeudi à Cahors le plan du gouvernement pour les zones rurales et les villes moyennes, qui se sentent laissées de côté. La deuxième «Conférence des territoires» -le forum de dialogue entre l’Etat et les collectivités de l’ère Macron- se tient dans la préfecture du Lot, avec le gros de l’équipe gouvernementale: treize ministres, en plus du chef du gouvernement. Pour l’occasion, M. Philippe, arrivé dès mercredi soir à Cahors, a mis en place une opération de «délocalisation» de son cabinet de Matignon, jusqu’à vendredi soir, dans le département rural du Sud-Ouest. Jeudi matin, en présence du patron d’Orange Stéphane Richard, le Premier ministre a précisé le plan de l’exécutif contre la «fracture numérique»: tous les Français éligibles au haut débit (plus de 8 mégas par seconde) en 2020, et au très haut débit (plus de 30 mégas) en 2022. Un sujet qui exaspère dans les campagnes, qui craignent de décrocher du nouveau monde numérique. «A ceux qui ne comprendraient pas cette impatience, je suggère de passer une semaine avec une mauvaise connexion. Ca rend assez vite dingue!», a reconnu M. Philippe. «Cette exaspération, il faut prendre garde à ce qu’elle ne se transforme pas en colère», a-t-il souligné. Le Premier ministre a notamment annoncé un chèque de 150 euros pour les 1,5 million de ménages trop isolés pour être raccordés à la fibre d’ici la fin du quinquennat, pour une enveloppe totale de 100 millions d’euros supplémentaires. Des mesures de simplification vont également être prises pour améliorer le réseau téléphonique en zone rurale. «Sur l’objectif 2022, on est à fond», glisse un ministre. «Si on ne réussit pas l’objectif du très haut débit, on sera en danger à toutes les élections intermédiaires…».