Le groupe britannique de télévision ITV a annoncé mercredi ne pas avoir l’intention de racheter le néerlandais Endemol Shine, numéro un mondial de la production audiovisuelle, démentant des informations de presse. «A la lumière des spéculations de presse persistantes, ITV confirme qu’il n’a pas actuellement l’intention de faire une offre pour Endemol Shine», indique le groupe dans un bref communiqué publié à la Bourse de Londres. La presse, notamment le «Sunday Times» mi-septembre, avait révélé que le groupe ITV s’était positionné, aux côtés d’autres prétendants, pour racheter Endemol Shine, une société dont la valorisation est estimée entre 2 et 3 milliards de livres. Endemol Shine est connue pour produire des programmes comme les séries Black Mirror et Broadchurch ou encore la téléréalité «Big Brother» et l’émission culinaire «Masterchef». La société, née de la fusion en 2014 du néerlandais Endemol avec le britannique Shine, est le numéro un du secteur, présent dans 23 pays, et est codétenu par le fonds d’investissement Apollo et 21st Century Fox de la famille Murdoch.Elle trouve ses racines dans la création par John de Mol de la société Endemol en 1994, qui s’est fait connaître par «Big Brother», dont l’adaptation française a donné «Loft Story» au début des année 2000. Cette acquisition serait coûteuse pour ITV qui pèse en Bourse 6,3 milliards de livres, mais aurait un sens compte tenu de la guerre des contenus à laquelle se livrent les acteurs du secteur des médias dans le monde, face à l’essor des plateformes de vidéos en ligne Netflix et Amazon Prime. La nouvelle directrice générale de ITV, Carolyn McCall, avait annoncé lors des résultats financiers présentés en juillet dernier vouloir que sa société fasse «plus que de la télévision», y compris en envisageant des acquisitions. ITV est dans le même temps en discussions avec certains de ses concurrents comme la BBC pour créer une plateforme de vidéos en ligne au Royaume-Uni. Le marché semblait de son côté soulagé de l’annonce de ITV, dont l’action grimpait de 4,32% à 163,15 pence vers 11h40 GMT à la Bourse de Londres, après avoir souffert mi-septembre dans la foulée de la publication de l’article du «Sunday Times».
