Changement d’identité pour le Groupe Sud Radio qui vient d’être rebaptisé Groupe 1981, conséquence de la vente de la station Sud Radio à Fiducial. Pour nous expliquer ces changements, média+ s’est entretenu avec Jean-Eric VALLI, P.-D.G. du Groupe 1981 (ex-groupe Sud Radio).
media+
Changer de nom, était-ce une nécessité pour le Groupe Sud Radio ?
Jean-Eric VALLI
C’était doublement une nécessité ! Nous ne pouvions plus nous appeler ainsi puisque Sud Radio n’était plus dans notre giron. De plus, cela fait longtemps que nous souhaitions faire figurer un esprit de liberté dans notre appellation. Finalement, 1981 c’est exactement ça. C’est l’année de la libéralisation des ondes en France. Le Groupe 1981 emploie un peu plus de 100 personnes, touche environ 1,5M d’auditeurs par jour, et réalise un chiffre d’affaires de 19 M€ pour un Excédent Brut d’Exploitation de 3,6 M€ (hors Sud Radio). Notre priorité est de fonctionner dans un environnement réglementaire très stable afin de bien appréhender la révolution digitale. Il est de l’intérêt de tous les opérateurs de radios de ne pas bouleverser les règles du jeu en disant vouloir transformer certains acteurs «en proies» pour se sauver de la déferlante internet…
media+
Quelles sont dorénavant les stations que vous allez mettre en valeur ?
Jean-Eric VALLI
La radio Latina est la 1ère station que nous allons mettre en avant. Cette dernière rassemble près de 450.000 auditeurs à Paris, et 490.000 au global sur une poignée de fréquences. Près de 7% de son audience global est enregistrée en dehors de la bande FM (soit 32.000 auditeurs quotidien sur le digital, ndlr). La seconde station mise en valeur sera Wit FM, radio locale à Bordeaux et dans les environs qui est dans une logique de rendez-vous d’information avec 20 sessions par jour. Liberté rime avec sincérité. C’est une dimension que nous partageons. Le Groupe s’est fixé un programme d’investissement sur ses programmes de 3M€ sur trois ans.
media+
Quels sont vos priorités stratégiques ? Digital, analogique, contenus ?
Jean-Eric VALLI
Le digital et l’analogique sont des priorités indissociables. Notre groupe est en retard sur l’analogique. Nous avons été maltraités par l’ancien CSA et cela a crée de vrais dangers. Le digital est une opportunité très importante de développement pour rester en phase avec nos auditeurs. 2M€ seront investis sur nos activités digitales. Nous sommes raisonnablement optimistes à une condition : que nos interlocuteurs – au niveau des pouvoirs publics – soient dans une logique professionnelle et non pas théoricienne. Nous sommes très heureux de voir que le nouveau président au CSA possède une compréhension du paysage radiophonique.
media+
Comptez-vous acquérir de nouvelles stations ?
Jean-Eric VALLI
Nous sommes très attentifs à ce qui se passe sur le paysage radiophonique. Dans cet esprit de stabilité, notre envie serait de créer des alliances avec d’autres opérateurs. Concernant les acquisitions, nous aviserons au fil de l’eau.
